Salif Keita n’est plus à présenter pour les amateurs de musique africaine. Après Abidjan, New-York ou Paris, le plus célèbre des chanteurs du Mali célèbrera ce soir ses 35 ans de carrière au cour de laquelle il a su mélanger avec succès la chanson française, le soul, le rock, les sonorités africaines ou encore les rythmes afro-cubains.
Tout n’a pas toujours été simple pour cet artiste de renom qui a du vivre plusieurs exils, à commencer par le départ de son pays d’origine après avoir été renié par son père. Albinos, le jeune Salif n’a pas bénéficié des faveurs de la famille princière à laquelle il appartenait et a du voler de ses propres ailes vers un succès inédit.
C’est son dernier album, M’Memba, enregistré dans le studio Wanda qu’il a élevé à Bamako, la ville de ses origines, qui devrait être au coeur du concert de ce soir. Ce nouvel album consacre le retour du fils du Mali à ses racines et ses traditions à travers une musique où les sonorité acoustiques sont reines et où un vibrant hommage est rendu à son ancêtre (M’Bemba), l’empereur Soundiata Keita qui est à l’origine de la fondation de l’Empire Mandingue au XIIème siècle.
Mais au delà des chants et de ce retour à la tradition, le public pourra aussi découvrir la danse et les rythmes typiquement maliens en présence des grands musiciens tels que Mama Sissoko avec son luth n’goni ou Toumani Diabaté et sa kora à la Halle des manifestations ce soir à 20 heures.