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Le LKP dans la rue demain, le début d’un autre long conflit aux Antilles ?

Le “Lyannaj kont pwofitasyon” réfléchissait depuis un moment déjà aux moyens de se faire entendre de nouveau, “parce que le changement social promis dans les accords Bino, n’était pas perceptible dans la vie de tous les jours”. L’Etat tente déjà de réagir.

Ecrit par Jismy Ramoudou – le vendredi 02 octobre 2009 à 18H15

Le Monde a confirmé tout à l’heure que le LKP a déposé un préavis de grève reconductible pour demain. Une manifestation est prévue à Pointe-à-Pitre. Selon le quotidien national, le LKP ne veut pas de la récente hausse de six centimes du carburant et reprend la plupart des revendications contenues dans les accords Bino.

Coïncidence : dans la même journée, Marie-Luce Penchard a “accepté de réunir la commission de suivi du protocole des accords Bino, comme l’écrit le site Domhebdo. Dans son courrier, la Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a même précisé qu’elle pourrait présider la prochaine réunion à l’occasion d’un déplacement.

“Les politiques se trompent de débat »

Mais selon certains syndicalistes réunionnais en relation avec des syndicats antillais, “cela ne suffira pas à calmer la détermination du LKP. Il y a eu trop de promesses non tenues. Sur les prix, les accords n’ont pas été respectés non plus. La situation des précaires n’a pas changé, elle a même empiré”.

“Les politiques se trompent de débat. Tous se focalisent sur l’évolution statutaire ou la mise en place d’un référendum. Ce ne sont pas là les préoccupation de la population. Le LKP, comme beaucoup d’autres syndicats ou associations, pense qu’il faut rappeler à l’Etat leurs véritables attentes”.

Le LKP voulait une tribune percutante et efficace pour se faire entendre. La synthèse des États généraux de l’Outre-mer est donc une première porte-voix. Il est clair que le prochain comité interministériel programmé ce mois-ci et normalement présidé par Nicolas Sarkozy, aura une meilleure portée…

A La Réunion, certains suivent de très très près, et ce depuis quelque temps déjà, l’évolution de la situation aux Antilles et en Guyane.

 

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