À 48 heures de la première rencontre entre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le président américain Donald Trump, le Hamas a fait une annonce historique. Le parti islamiste palestinien a annoncé lundi soir qu’il acceptait l’idée d’un État palestinien limité aux frontières de 1967.
Dans le document rendu public en arabe et en anglais, mis en ligne sur son site internet au même moment où le chef du mouvement, Khaled Mechaal, donnait une conférence de presse à Doha, le Hamas estime que « l’établissement d’un Etat palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale, (…) est une formule de consensus national ».
Le Hamas a également insisté sur le caractère « politique » et non religieux de son conflit avec Israël. Avec cette annonce, le Hamas endosse les frontières reconnues par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), avec un État limité à la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est.
Malgré ces nouveaux signaux envoyés par le Hamas, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, n’était pas convaincu, qualifiant le nouveau texte du parti islamiste comme étant « mensonger ».
Ce revirement du Hamas, qui a amendé pour la première fois en près de 30 ans ses textes fondateurs, est perçu par de nombreux experts comme un moyen par le mouvement islamiste de revenir dans le jeu des négociations internationales.