1 mois et demi après la suspension du préavis de grève pour le 10 octobre dernier, la Ville de Saint-Denis n’a prévu que très peu de temps (1heure et demie) pour négocier la revalorisation salariale de 1710 agents permanents non titulaires (permanents + CDI). Visiblement, l’élu délégué au personnel était exténué de son retour du Congrès des Maires.
Il a été très difficile pour l’UNSA et FO d’obtenir l’enveloppe budgétaire prévisionnelle qui pouvait être allouée à cette catégorie de personnel. Après 2 heures de discussions stériles, l’Autorité a lâché le montant d’une supposée enveloppe à hauteur de 300 000 euros, pour une partie seulement des agents de la catégorie C.
L’UNSA et FO ont rappelé qu’ils défendaient trois critères pour ce complément de rémunération : – Son attribution progressif à tous les agents permanents non titulaires en tenant compte du critère de l’ancienneté des agents (par tranche d’ancienneté dans la collectivité). Nous souhaitons, tout comme le Maire de Saint Denis, continuer à faire progresser le pouvoir d’achat des agents non titulaires de la collectivité (salaire moyen de 1200 € à ce jour).
Mais nous constatons que l’Autorité, de manière maladroite et malhonnête, veuille contourner les propositions salariales de l’UNSA et FO en y associant des syndicats qui n’ont pas été à l’origine de ce combat et qui rejoignent le mouvement par la petite porte. Quel est l’objectif de cette manœuvre ?
A L’UNSA et FO nous prenons acte de ce subit intérêt des autres organisations pour défendre l’intérêt général des non titulaires après que leurs délégués syndicaux ont servi leurs intérêts individuelles pendant ces 4 dernières années (promotion interne de rédacteur pour le secrétaire générale de la première organisation en 2009, promotion interne de catégorie A pour les membres du bureau d’une autre en 2010, titularisation de 2 autres secrétaires généraux d’organisations syndicales lors de la dernière tranche de titularisation le mois d’août dernier).
En ce qui concerne la revalorisation salariale des agents en CDI pour la Ville et le CCAS de Saint-Denis (environ 320 personnes concernées), nous constatons une illégalité la plus totale par rapport à la loi, et aucune décision ne peut être prise car le CCAS attend le positionnement de la Ville, qui apparemment ne connaît pas les dossiers du CCAS.
En conclusion, nous continuons notre dialogue de dupes avec la Ville, qui estime que les mesures qui ont été prises depuis 2008 en faveur des agents non titulaires sont suffisantes pour gommer les écarts de salaire des non titulaires par rapport aux titulaires.
Le débat actuel qui tourne autour de la vie chère à la Réunion avec un écart considérable à hauteur de 36% avec la Métropole, justifie également notre détermination à faire évoluer le pouvoir d’achat du personnel le plus précaire de France (la Réunion détient le taux de précaires le plus élevé dans la Fonction Publique Territoriale).
Nous consulterons l’ensemble du personnel lorsque l’Autorité aura déterminé de manière très précise, l’enveloppe accordée à cette revalorisation, ainsi que les critères d’attribution. Si cette proposition ne correspondait pas aux attentes des collègues en situation de précarité, nous n’excluons pas de partir vers un mouvement généralisé à la Ville.
PS : la proposition de revalorisation des salaires des agents non titulaire de l’intersyndicale UNSA et FO (Pour mémoire, 70% des agents non titulaires ont plus de 20 ans d’ancienneté dans la collectivité).