Le Département par l’intermédiaire de Serge Hoareau, vice président délégué aux affaires agricoles et européennes, a réaffirmé son soutien à la Chambre de l’agriculture, en proie à une crise financière. L’institution en déficit de près de 900 000 euros doit rapidement trouver une solution sous peine d’enrayer son fonctionnement.
Lors de la réunion qui s’est déroulée à l’antenne sud du Département ce vendredi, Serge Hoareau a rappelé que 2,4 millions de subvention sont alloués à la Chambre chaque année dont un premier acompte de 770 000 euros a déjà été versé.
Le vice-président du Département a également souhaité interpeller les services de la DAAF, organisme instructeur des dossiers. Dans le cadre du fonds FEADER, 7 actions ont été déposées par la Chambre d’agriculture. Développement de la filière canne, animale, diversification végétale, foncier ou encore installation et accompagnement par des techniciens agricoles… pour un financement de 3,6 millions d’euros par an. « Seuls 2 actions sur 7 vont être présentées devant le comité local de suivi d’avril prochain », s’étonne Serge Hoareau. « La DAAF tire la sonnette d’alarme mais elle est à l’origine de ce retard ».
Autre retard qui plombe le budget de la Chambre, le lancement de l’appel à projet FEADER « services de conseil aux agriculteurs ». La mesure 2 du programme européen prévoit ainsi la mise en place de conseils individualisés pour une enveloppe de 8 millions d’euros sur le PDRR. 17 emplois Equivalent Temps Plein engagés en 2015 sont concernés à la Chambre. « L’appel à projet va être relancé en juillet/août prochain », rassure l’élu qui indique également « réfléchir à la reprise de certains dossiers par le Département ».
« Nous avions un plan B et nous sommes allés au bout de celui-ci », avoue Jean-Bernard Gonthier, le président de la Chambre d’agriculture. La situation devient inquiétante pour le monde agricole, alerte-t-il. « Est-ce que l’on peut se passer du service de conseil ‘point vert’ nécessaire aux petits agriculteurs et alors qu’il enregistre 17 000 visites par an? » La Chambre tributaire des subventions à hauteur de 80 % de son budget, s’interroge sur son avenir.