
L’île ne bénéficie d’aucun équipement portuaire avant la fin du XIXe siècle, aussi plusieurs entreprises de batelage s’installent sur le pourtour de l’île. Leurs structures se situent dans les marines et se composent essentiellement de petites embarcations comme des chaloupes ou des pirogues, mais également de magasins où sont entreposées les marchandises. Toute la région au vent utilise les débarcadères fixes ou flottants, amarrés à terre à des piliers en moellons et en maçonnerie. A l’extrémité de ces ponts de bois ou de fer, des poulies et des mâts permettent aux nombreux ouvriers de charger ou de décharger les denrées. Les travailleurs se composent parfois de charpentiers marins, de flibustiers repentis, de libres de couleurs et aussi de Blancs pauvres.


Installée à Sainte-Rose, une batterie de 3 canons orientés vers la mer, est chargée de défendre les navires ancrés au large et de garantir l’île d’attaques et de débarquement éventuels. (1 canon est Anglais). Plusieurs autres batteries sont installées tout autour de Bourbon (La Réunion) et de l’île de France dans le même dessein. Il résulte cependant que ces équipements ne sont pas suffisants, tout comme l’armement des milices et des soldats affectés sur les lieux.

La preuve en est lors de l’attaque anglaise avant la prise de possession de l’île Bonaparte (île Bourbon), Sainte-Rose est la seule ville à refouler des anglais.
En réalité, Les Anglais assurent le blocus sur l’île de France en 1806. La Réunion sous surveillance est isolée des autres îles des Mascareignes. Trois fois attaquée depuis 1806, Ste Rose est sujette à des manœuvres de diversion, qui permettent à l’ennemi de repérer les positions françaises et l’équipement militaire dont elle dispose. En 1809, les anglais attaquent les navires et les positions françaises autour de l’île et débarquent à Sainte-Rose et Saint-Paul.
(à suivre) Batailles de Sainte-Rose.