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Le Conseil général ne subventionnera plus son dispositif de lutte contre le tabagisme

Les médecins sont inquiets. Le Conseil général a décidé de ne plus soutenir le dispositif de lutte contre le tabac, lancé en 2001, à partir du 30 juin, arguant que cela est du ressort de l’Etat. Interrogé par le Journal de l’Île et le Quotidien, le docteur David Mete, chef du service d’addictologie au CHU […]

Ecrit par . – le mardi 26 février 2013 à 14H06

Les médecins sont inquiets. Le Conseil général a décidé de ne plus soutenir le dispositif de lutte contre le tabac, lancé en 2001, à partir du 30 juin, arguant que cela est du ressort de l’Etat.

Interrogé par le Journal de l’Île et le Quotidien, le docteur David Mete, chef du service d’addictologie au CHU Félix Guyon, ne comprend pas cette décision qui est « révoltante » selon lui.

Dans une lettre adressée à l’Agence régionale de santé et aux médecins addictologues du CHU, le Conseil général se défend en mettant en cause « une forte contrainte budgétaire (…) liée à la dégradation de la situation économique et sociale de la Réunion, et ce, sans perspective de compensation de l’Etat ».

Un discours que ne pas entendre David Mete, qui reproche à la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, des choix plus ou moins « surprenants » face aux méfaits du tabagisme, notamment en 2011 quand elle s’est positionnée contre l’amendement Payet, qui visait à instaurer une licence de vente du tabac en Outre-mer.

Pas étonnant, lorsque l’on sait que les taxes sur le tabac représentent entre 10 à 12% du budget total de la collectivité, soit près de 160 millions d’euros par an. Dans le même temps, la collectivité donnait 50.000 euros de subventions pour son programme de lutte contre le tabagisme…

« Quand on perçoit des taxes sur le tabac, 160 millions d’euros par an, je pense que l’on a des responsabilités vis-à-vis des fumeurs », s’est offusqué David Mete sur les ondes d’une célèbre radio locale. « Ce n’est pas humain », a-t-il conclu.

 

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