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Le Conseil économique pour une politique d’achat d’électricité dans les DOM moins brutale

La section Activités économiques du Conseil économique, social et environnemental (CESE) situé à Paris a entamé les 12 et 13 juillet une série de présentations sur son travail d'analyse de la question de la dépendance énergétique des outre-mers. En présence de la ministre concernée, Marie-Luce Penchard, le Conseil a notamment opté pour une évolution graduée des tarifs d’achat spécifiques à l’Outre-mer. Une allusion sans doute aux dernières orientations budgétaires gouvernementales de baisse du prix d'achat de l'électricité produite par le photovoltaïque.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 15 juillet 2011 à 07H31

C’est la section "Activités économiques" du Conseil économique, social et environnemental (CESE) situé à Paris qui s’est chargée de fournir un rapport sur les conditions de la dépendance énergétique des territoires d’outre-mer. Organe simplement consultatif mais malgrésouvent suivi par le gouvernement, le CESE délivre ses propositions tout en dressant un constat de la filière "énergie renouvelable" (EnR) dans les DOM.

Le CESE dresse un premier constat. "Dépourvu de ressources fossiles propres, l’Outre-mer dispose d’atouts en matière d’énergies renouvelables : hydroélectricité, géothermie, biomasse. D’autres EnR dont le degré de maturité ne se situent pas au même niveau -énergies de la mer, éolien, solaire- devraient trouver aussi à se développer dans ces espaces tant les conditions y paraissent favorables".

Selon le rapporteur de cet avis, Patrick Galenon, les DOM doivent "organiser un meilleur pilotage de la chaîne de production/distribution dans le développement des énergies renouvelables, concentrer les efforts de la recherche et développement sur le stockage de l’énergie, ou encore impliquer les habitants vers une autonomie énergétique". Selon le CESE, dans les DOM, la pérennité de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) dans son objectif de promotion des énergies renouvelables doit être envisagée.

Si le maintien de tarifs d’achat spécifiques à l’Outre-mer se justifie selon Patrick Galenon, "leurs évolutions se doivent absolument d’être progressives et maîtrisées afin d’éviter tout caractère brutal mettant à mal le développement des filières des EnR".

Objectif 50% d’EnR en 2020

Autre piste : les mesures d’incitations fiscales appropriées peuvent jouer un rôle très efficace en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables et doivent pouvoir encourager les investissements et comportements vertueux.

Enfin, une réflexion en matière de prix des carburants pourrait être conduite sur les moyens de combiner au mieux la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes tout en ne supprimant pas le "signal prix" qui encourage les modifications de comportements vers plus d’économies d’énergie.

Au final, le Conseil économique social et environnemental formule un souhait : que le  taux actuel de dépendance de l’Outre-mer pour son approvisionnement énergétique qui provient largement de ressources fossiles (90%), soit tout autre dans moins de dix ans. La loi Grenelle 1 a en effet fixé comme objectif intermédiaire d’autonomie en énergies renouvelables pour l’Outre-mer en 2020 la barre des 50% pour la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, et la Guyane et seulement 30% pour Mayotte.

 

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