Certains membres du Collectif des associations contre la vie chère, des syndicats professionnels et des partis politiques de gauche, n’ont pas apprécié la position prise la semaine dernière par Eric Magamootoo. En effet, le président de la CCIR avait appelé au dialogue à l’issue de la première conférence de presse du Collectif.
“C’est lorsqu’il y a mobilisation qu’il appelle à la discussion. Nous l’avons plusieurs fois sollicité, nous n’avons jamais eu de réponse”. Si Jean-Hugues Ratenon, président d’Agir pou nout tout, préfère tourner la page, d’autres membres du Collectif s’interrogent tout de même sur les réelles motivations du président de la CCIR, accusé par beaucoup d’être trop proche du MEDEF.
“Si l’Etat n’a pas de solutions, que peut faire la CCIR? Dans le conflit des transporteurs, Magamootoo a eu un simple rôle de médiateur. Au pire ou au mieux, il a profité de cette manifestation pour tirer un peu la couverture à lui”. L’allusion est à peine voilée, à quelques jours d’une nouvelle et grande mobilisation.
Toutefois, il y a tout de même un point sur lequel la CCIR peut intervenir: les marchés publics. Eric Magamootoo et la Chambre peuvent intervenir pour leur attribution à des groupements de PME et TPE et aussi sur le délai de paiement.
C’est déjà ce que le BTP et les transporteurs entre autres, demandent à la Région Réunion et au Conseil général.