« Il y a de bons opérateurs à la Réunion » affirme Dominique Zopire, formateur référent en industrie graphique. Selon lui, « il n’y a pas besoin d’aller les chercher ailleurs »… Après deux ans d’apprentissage, « il y a de très bons éléments dédiés à l’imagerie et à l’imprimerie ».
En effet, la formation au métier de la communication et de l’industrie graphique offre une qualification générale sur toute la filière pré-presse et permet à l’apprenti de prétendre aux divers métiers de l’infographie, tel que maquettiste, opérateur PAO (Publication Assistée par Ordinateur), imprimeur ou encore infograveur. « Auparavant, il s’appelait le photograveur, car nous utilisions des techniques de reproduction de document avec le scanner par exemple. Aujourd’hui nous parlons de photogravure, car tout se fait par ordinateur ».
Le centre propose également un CAP (Contrat d’aptitude professionnel) photographie. Cette formation professionnelle ne demande aucun pré-requis. Mais il n’est retenu qu’une dizaine de futurs apprentis. « Les apprentis réalisent souvent des photo-reportages pour des organes de presses ». Photoshop n’a pas de secret pour eux et les entreprises n’hésitent pas à les recruter. Tout le matériel en infographie est de haute technicité. « Ce sont déjà des professionnels qui travaillent en entreprise. Nous les traitons en tant que tel ».
Une sélection en fonction de la demande
Âgés de 16 à 25 ans, les jeunes adultes effectuent un contrat d’apprentissage rémunéré jusqu’à 75% du SMIC. Ceci dit, quelque soit l’âge, il est possible de suivre les formations. Certains apprentis ont plus de 25 ans. Dans ce cas, ils feront un contrat de professionnalisation. Ils effectuent ,une semaine en formation et deux semaines en entreprise. Cette alternance permet aux employeurs d’avoir une approche globale du salarié potentiel.
Le centre sélectionne les futurs apprentis en fonction de la demande des entreprises. « Nous prenons chaque année environs une dizaine d’élèves dans la filière des métiers de la communication et des industries graphiques ». Le CFA assure que 60% des élèves sont embauchés par l’entreprise pour laquelle ils travaillent déjà ou ces derniers trouvent du travail rapidement après l’obtention du diplôme. Mais cette année, le CFA n’est pas épargné par la crise car « la demande des entreprises à baissé de 10 à 15% par rapport à l’année dernière » déplore Gilbert Gerbite, responsable pédagogique.
Les apprentis vont, pour certains, compléter leur CQP (Certificat de Qualification Professionnel) à Gobelin, l’école de l’image très réputée de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. « Pour ceux qui reviennent sur l’île, ils trouvent rapidement du travail pour la plupart » se félicite Dominique Zopire.