
"Bacillus thuringiensis var.israelensis H-14", c'est le nom d'une spore bactérienne pouvant remplacer les insecticides habituellement utilisés pour détruire les moustiques. Pour la sénatrice Gélita Hoarau, qui avait déjà évoqué le sujet en pleine épidémie du chikungunya dans l'île en 2006 mais qui n'avait pas été entendue, le BTI constitue une solution de choix face au vecteur porteur du chik. Une solution subordonnée à une expérimentation concrète à l'échelle locale.
A Salitral, petite bourgade péruvienne, les maladies arboviroses ne font plus la loi après avoir été contenues. A l'origine de cette avancée, une bactérie naturelle visiblement sans danger pour la faune et la flore dont l'efficacité ne serait plus à prouver. C'est en tous cas les résultats du professeur Ventosilla de l'Institut de médecine tropicale Alexander Von Humbolt de Lima qui permettent d'appuyer ce constat, explique Gélita Hoarau.
"J'ai eu l'occasion de faire part de cette expérience en 2006, ici même et au Sénat, pensant que les autorités allaient mettre à profit cette expérience. Au vu des résultats positifs et pérennes obtenus au Pérou pour contenir les maladies vectorielles, je pense que cela aurait été intéressant pour la Réunion et la zone", rappelle la parlementaire qui avait pu prendre contact avec la spécialiste par le biais du docteur Claude Vergès-Lopez, installée au Panama. En effet, le professeur Ventosilla était prête à venir à la Réunion en compagnie de scientifiques pour partager leur expérience, mais il n'en a rien été.
A Salitral, petite bourgade péruvienne, les maladies arboviroses ne font plus la loi après avoir été contenues. A l'origine de cette avancée, une bactérie naturelle visiblement sans danger pour la faune et la flore dont l'efficacité ne serait plus à prouver. C'est en tous cas les résultats du professeur Ventosilla de l'Institut de médecine tropicale Alexander Von Humbolt de Lima qui permettent d'appuyer ce constat, explique Gélita Hoarau.
"J'ai eu l'occasion de faire part de cette expérience en 2006, ici même et au Sénat, pensant que les autorités allaient mettre à profit cette expérience. Au vu des résultats positifs et pérennes obtenus au Pérou pour contenir les maladies vectorielles, je pense que cela aurait été intéressant pour la Réunion et la zone", rappelle la parlementaire qui avait pu prendre contact avec la spécialiste par le biais du docteur Claude Vergès-Lopez, installée au Panama. En effet, le professeur Ventosilla était prête à venir à la Réunion en compagnie de scientifiques pour partager leur expérience, mais il n'en a rien été.

Une noix de coco comme incubateur
Comment fonctionne cette bactérie ? D'origine naturelle, elle est sans danger pour les humains et les animaux mais elle tue, entre autres, les larves d'anophèle, moustique vecteur du paludisme, avant qu'elles n'émergent. Quant à l'incubation du bacille, elle se fait en insérant un coton-tige imbibé de BTI dans une noix de coco par un trou percé à cet effet puis scellé par de la cire à bougie. Quelques jours plus tard, après fermentation, la solution est prête à être versée dans les étangs infestés et autres gîtes larvaires. Ainsi, à Salitral, l'incubation du BTI dans de la noix de coco représente la "pierre angulaire d'un programme communautaire de contrôle du paludisme, financé pendant des années par le Centre de recherches pour le développement international", explique la journaliste canadienne Katherine Morrow, dans un de ses articles daté de 1997.
Localement, la solution face aux maladies vectorielles et aux gîtes larvaires consisterait à l'achat de kits de BTI dont la valeur est estimée à 1,50 euros pour une action sur quatre mètres linéaires. Pour Gélita Hoarau, l'urgence est d'envoyer une mission pluridisciplinaire au Pérou ou de faire venir une équipe à la Réunion. "Nous ne devons pas nous passer d'expériences scientifiquement avérées mais pour un tel projet, c'est d'une gouvernance neutre dont on a besoin", ajoute la sénatrice qui souhaiterait y associer la Chambre d'agriculture et sensibiliser la jeunesse réunionnaise sur le socle d'une lutte anti-vectorielle naturelle et sans dangers pour l'environnement.
La question des modalités et du comment n'en est pas moins évidente. Gélita Hoarau compte d'ailleurs alerter l'Agence régionale de la santé sur le sujet mais elle n'oublie pas la nécessité d'une volonté politique. Ceci étant, elle propose la création d'un grand service d'intérêt public dans l'environnement ainsi que la mutualisation des crédits existants localement pour couvrir l'opération. Une opération qui ne demande qu'à voir le jour mais quand ? Une bonne question lorsque l'on sait que pour l'État, il n'y a rien à retirer économiquement de ce procédé et qu'un vaccin est en cour d'étude.
Comment fonctionne cette bactérie ? D'origine naturelle, elle est sans danger pour les humains et les animaux mais elle tue, entre autres, les larves d'anophèle, moustique vecteur du paludisme, avant qu'elles n'émergent. Quant à l'incubation du bacille, elle se fait en insérant un coton-tige imbibé de BTI dans une noix de coco par un trou percé à cet effet puis scellé par de la cire à bougie. Quelques jours plus tard, après fermentation, la solution est prête à être versée dans les étangs infestés et autres gîtes larvaires. Ainsi, à Salitral, l'incubation du BTI dans de la noix de coco représente la "pierre angulaire d'un programme communautaire de contrôle du paludisme, financé pendant des années par le Centre de recherches pour le développement international", explique la journaliste canadienne Katherine Morrow, dans un de ses articles daté de 1997.
Localement, la solution face aux maladies vectorielles et aux gîtes larvaires consisterait à l'achat de kits de BTI dont la valeur est estimée à 1,50 euros pour une action sur quatre mètres linéaires. Pour Gélita Hoarau, l'urgence est d'envoyer une mission pluridisciplinaire au Pérou ou de faire venir une équipe à la Réunion. "Nous ne devons pas nous passer d'expériences scientifiquement avérées mais pour un tel projet, c'est d'une gouvernance neutre dont on a besoin", ajoute la sénatrice qui souhaiterait y associer la Chambre d'agriculture et sensibiliser la jeunesse réunionnaise sur le socle d'une lutte anti-vectorielle naturelle et sans dangers pour l'environnement.
La question des modalités et du comment n'en est pas moins évidente. Gélita Hoarau compte d'ailleurs alerter l'Agence régionale de la santé sur le sujet mais elle n'oublie pas la nécessité d'une volonté politique. Ceci étant, elle propose la création d'un grand service d'intérêt public dans l'environnement ainsi que la mutualisation des crédits existants localement pour couvrir l'opération. Une opération qui ne demande qu'à voir le jour mais quand ? Une bonne question lorsque l'on sait que pour l'État, il n'y a rien à retirer économiquement de ce procédé et qu'un vaccin est en cour d'étude.