L’Etat, représenté par le préfet Jérôme Filippini, a rencontré les acteurs des différents secteurs économiques pour obtenir le maintien du coût moyen du panier péi malgré une inflation de 3,9%.
“Les professionnels ont dit qu’ils avaient trop de hausses de prix et qu’il fallait qu’on accepte des hausses de prix du BQP”, explique le préfet de La Réunion qui leur a répondu défavorablement.
“La demande du ministre était de préserver le BQP qui est de très bonne qualité à La Réunion. Nous avons eu des discussions intenses avec les industriels. Nous avons dit qu’il n’y aurait pas de hausse de prix du BQP malgré les hausses constatées dans la formation de leur prix”, détaille le plus haut représentant de l’Etat à La Réunion avant d’ajouter : “C’était une vraie performance collective et je voudrais saluer le travail de mes services mais aussi l’état d’esprit des industriels.”
Jocelyn Cavillot, vice-président de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus de La Réunion, salue les efforts des industriels mais tient à rappeler que les difficultés rencontrées par les consommateurs sont bien plus importantes.
Le préfet assure que l’Etat assurera des contrôles mensuels et un dispositif de suivi sera mis en place pour surveiller l’évolution des prix dans les rayons. Des opérations qui se tiendront jusqu’à la renégociation annuelle du BQP qui interviendra au début du mois prochain.
“On est protégé jusqu’à mars prochain. Je ne sais pas vous dire comment les prix vont évoluer dans les mois à venir. Mais avec les méthodes qu’on a mises en place, je suis sûr qu’on aura encore un bouclier”, assure Jérôme Filippini.
Le ministre chargé des Outre-Mer, Jean-François Carenco, était venu à La Réunion en juillet dernier et avait annoncé une évolution importante du Bouclier Qualité Prix qui allait selon lui être “élargi et enrichi”.
Mais les services de l’Etat expliquent que la forte inflation a changé la donne. Jean-François Carenco avait annoncé un doublement du nombre de produits du Bouclier Qualité Prix, notamment grâce à son action auprès des acteurs nationaux (producteurs, transporteurs). Mais les industriels ont, eux, assuré qu’ils ne pouvaient pas maintenir les prix du BQP actuel.
Une annonce que l’inflation a totalement déjouée. Non seulement, il était donc impossible d’augmenter la taille du BQP mais la préfecture a dû défendre le panier péi pour que son coût n’augmente pas pour les Réunionnais.