Le BEA livre ses conclusions sur le crash du Rio-Paris
C’est avec une journée d’avance que les experts du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) ont livré ce jeudi 5 juillet, au lendemain de la révélation d’un rapport judiciaire attribuant la catastrophe à une conjonction de facteurs, leurs conclusions sur ce qui a provoqué le crash de l’Airbus A330, le 1er juin 2009. A partir […]
Ecrit par zinfos974 – le jeudi 05 juillet 2012 à 16H21
C’est avec une journée d’avance que les experts du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) ont livré ce jeudi 5 juillet, au lendemain de la révélation d’un rapport judiciaire attribuant la catastrophe à une conjonction de facteurs, leurs conclusions sur ce qui a provoqué le crash de l’Airbus A330, le 1er juin 2009.
A partir des boîtes noires, repêchées 23 mois après le crash, les enquêteurs ont passé au crible le comportement de l’avion et les manoeuvres de l’équipage. Un groupe de spécialistes « des facteurs humains » a même été constitué pour tenter de comprendre en particulier ce qui a pu pousser l’un des deux co-pilotes à cabrer l’avion provoquant son décrochage.
Selon le scénario du BEA, le crash du vol AF 447 Rio-Paris, qui a fait 228 morts le 1er juin 2009, serait dû à une conjonction d’erreurs humaines et de défaillances techniques.
Ainsi, d’après le rapport établi, une perte de données causée par le givrage des sondes Pitot, une procédure inadaptée dans ce cas, mais également une absence de réaction appropriée de l’équipage ou encore un manque de suivi des incidents depuis 2004 ont causés la perte de l’appareil.
Les experts notent que le commandant de bord « n’a pas assumé ses responsabilités managériales » et « a inhibé la volonté de bien faire du copilote ». La formation est également mise en cause: « Pas d’exigences particulières complémentaires à la compétence du copilote, définies par l’exploitant, pour assumer la fonction de suppléant du commandant de bord ».
Des modifications techniques ont aussi été constatées qui n’ont pas été suivies d’analyse de sécurité, tandis que sont notées des « spécifications de certification (CS25) qui n’ont pas évolué à la suite des incidents de perte d’indications de vitesse depuis 2004 ». Un coup dur pour Air France et Airbus, mis en examen en février 2011 pour homicides involontaires.