Le tribunal administratif de Saint-Denis se penchera vendredi prochain sur une demande un peu particulière. C’est en tant que simple citoyen que Christophe Barret a déposé un recours devant le juge administratif le 15 novembre 2015.
Le militant, bien connu pour son implication pour la « cause réunionnaise » (il faisait aussi partie du collectif Laklarté « Tir Sa »), reproche au préfet de ne pas appliquer les directives du gouvernement pour la commémoration du 10 mai, jour qui correspond à l’adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage ».
Le Préfet : « A La Réunion, le jour de commémoration est le 20 décembre »
Face à sa non application localement, Christophe Barret – alias Kafyab lo Maronèr – y oppose une communication du ministre de la Culture en date du 2 mai 2006, puis une circulaire du 29 avril 2008, cette dernière adressée à tous les préfets, et leur demandant de commémorer ce jour dans leur région respective.
« La Réunion est l’un des rares départements à ne pas célébrer le 10 mai. Depuis 2014, j’ai écrit six lettres au préfet lui demandant d’organiser une célébration. J’ai obtenu une réponse arguant du fait qu’à La Réunion le jour de commémoration est le 20 décembre. C’est discriminatoire par rapport à La Réunion et aux Réunionnais. C’est pourquoi, j’ai saisi le T.A. afin qu’il se prononce sur cette non-célébration », mentionne le requérant qui espère donc une décision positive du tribunal administratif.