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Le 10 mai 1981 et la « renaissance » de Gilbert Annette

Gilbert Annette s'est exprimé ce matin à l'occasion de l'anniversaire de l'accession au pouvoir, il y a 30 ans, de François Mitterrand. Le Premier secrétaire du parti socialiste à la Réunion se souvient…

Ecrit par Melanie Roddier – le mardi 10 mai 2011 à 12H31

Ce matin, Gilbert Annette, le Premier secrétaire du parti socialiste à la Réunion est allé puiser dans ses souvenirs pour partager avec la population réunionnaise les instants qui ont marqué l’époque du président de la République, François Mitterrand.

« J’avais 19 ans en 1965 et déjà, en tant qu’étudiant, j’étais un sympathisant de la gauche. Je fête moi aussi en quelque sorte un anniversaire, celui de mes 40 ans de combat au sein du PS« , annonce ce matin l’actuel maire du chef-lieu.

Sans idolâtrer le personnage, Gilbert Annette reconnait que François Mitterrand est apparu comme l’homme-stratège capable d’unir la Gauche, « et pouvant nous conduire à la victoire« .

« C’est notre démarche aujourd’hui », évoque-t-il, lui qui espère voir la Gauche s’unir à nouveau pour faire tomber en 2012, Sarkozy et la Droite. Et comme aujourd’hui, « nous étions des opposants pendant des années », relate-t-il.

« Il y avait une aspiration, une volonté de changement de la société réunionnaise »

En 1974 à la Réunion, François Mitterrand était majoritaire devant Giscard d’Estaing. « Il y avait une aspiration, une volonté de changement de la société réunionnaise. La misère matérielle était très présente. J’en ai ouvert des frigos vides à cette époque. Et certains doivent s’en souvenir : Chaque matin, une cohorte de gens se rendaient à pied à leur travail du Chaudron vers le centre de Saint-Denis. La misère était grande », se remémore le maire de la ville.

En 1981, c’est la consécration : « Une victoire extraordinaire », « une renaissance », « un choc pour les militants », se souvient Gilbert Annette qui justifie alors sa détermination à poursuivre le combat politique : « Souvent on nous demande d’où vient cette motivation… Voilà, c’est cette capacité à pouvoir lever des leviers et concrétiser des projets. Je n’aurais jamais été député ou maire sans sa victoire », explique-t-il.

« Cet anniversaire a le pouvoir de nous persuader à nouveau que rien n’est figé »

A l’époque, le statut divisait beaucoup avant que la loi sur le décentralisation n’entre en vigueur en 1982. « Avant, nous militants du PS, nous avions le sentiment d’être toujours dans un statut néo-colonial. Quand j’étais président de la Ligue de football, j’étais fiché aux Renseignements Généraux, surveillé. Il y avait un Préfet ultra-puissant qui contrôlait chaque jour la feuille de route du journal de RFO ! Ceux qui n’ont pas connu ne peuvent pas imaginer », poursuit Gilbert Annette.

A l’occasion de cet anniversaire, Gilbert Annette a lancé un clin d’œil à la journée nationale pour l’abolition de l’esclavage en rappelant que c’est François Mitterrand qui a officialisé la date historique pour la Réunion du 20 décembre, jour de célébration de l’abolition de l’esclavage dans notre île.

Un anniversaire enfin, qui « ne sert pas à ruminer mais à faire un devoir de mémoire. Pour nous militants, cet anniversaire a le pouvoir de nous persuader à nouveau que rien n’est figé, que les idées avancent toujours. C’est ce qui fait l’intérêt de l’engagement politique », a-t-il conclu.

 

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