

Suite aux informations du site Mediapart qui révèle qu'une politique de quota ethnique aurait été mise en place dans les centres de formation français par la FFF (Fédération Française de Football) et la DTN (Direction Technique Nationale), le sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc, a improvisé une conférence de presse, ce midi, à l'hôtel Le Régent, à Bordeaux.
Le sélectionneur de l'équipe de France a tout d'abord reconnu qu'il y avait bien eu, à la FFF, une réunion, non pas sur les centres de formation professionnels mais à propos des pôles espoirs. Seulement, pour Laurent Blanc, il s'agissait de "parler d'un projet de jeu, de ce que la formation doit mettre en place pour avoir les meilleurs résultats dans cinq ans. (...) Pour moi, il n'y a pas de projet de quotas, c'est faux. Et c'est un mensonge de dire que le sélectionneur y a participé. Je ne peux donc pas parler d'une chose qui n'existe pas".
Une enquête interne
Choqué par cette polémique, le sélectionneur à malgré tout reconnu : "le seul problème, c'est celui de la bi-nationalité. Quand un joueur a porté les couleurs de l'équipe de France en jeune, ça me dérange qu'il parte jouer pour une autre sélection une fois adulte. On a le droit d'en parler de ça non ? Ce n'est pas parce qu'on est à un an de la présidentielle qu'on ne doit plus parler pendant un an".
Avant de mettre fin à sa conférence de presse express et particulièrement suivie, Laurent Blanc a tenu une dernière fois à réaffirmer ses "valeurs" : "Éliminer des joueurs parce qu'ils sont d'une certaine couleur, ça ne fait pas partie de mes choix. La seule chose dont je m'excuse, c'est quand j'utilise le mot 'black' pour dire noir".
Le Président de la FFF, Fernand Duchaussoy, a de son côté annoncé "l'ouverture d'une enquête interne" concernant l'affaire des "quotas discriminatoires". Une décision prise lors du conseil fédéral qui se déroulait ce matin au siège de la fédération.