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Langstone Hughes, poète, écrivain et Zarboutan de la Harlem Renaissance

"J'ai bâti ma hutte près du Congo et il a bercé mon sommeil." Langstone Hughes

Ecrit par Reynolds MICHEL – le samedi 19 décembre 2020 à 09H35
Langstone Hughes (1902-1967) est l’un des écrivains les plus célèbres de la Renaissance de Harlem et, sans doute, celui qui a contribué le plus à l’émergence d’une voix noire. Poète majeur de cette période (1920-1930), il s’est imposé à travers une écriture qui, tout en puisant son souffle dans le blues et le jazz, cherche à saisir les expériences quotidiennes de la vie de ses sœurs et frères noir-e-s aux prises avec la pauvreté, le racisme et la violence, mais tous et toutes déterminé-e-s face à l’adversité « grands rieurs aux éclats entre les mains du Destin« , écrit-il. 
Écrivain engagé, il affiche à travers ses écrits divers ‒ des romans, des pièces de théâtre, des histoires courtes, de la poésie et une chronique régulière ‒ sa fierté d’être noir, d’assumer pleinement sa culture et la valoriser. Bref, être un écrivain Noir américain. « Nous, jeunes artistes noirs, entendons exprimer nos mois à la peau noire, sans peur, ni honte aucune« , déclare-t-il. Homme de gauche, proche des plus déshérités, il milite en faveur des neuf jeunes noirs faussement accusés de viol à Scottsboro, en Alabama, ‒ « Le Christ en Alabama  est un nègre / battu et noir … » ‒, pour l’égalité raciale, contre le capitalisme et le franquisme. Mais d’où vient ce poète-écrivain et quel est son parcours ?
 
Une jeunesse mouvementée et riche de rudes expériences
Langstone Hughes est né, à Joplin dans le Missouri, le 1er février 1902, d’une mère enseignante, Carrie Mercer Langston, et d’un père juriste de formation, James Nathaniel Hughes. La   forte tension raciale de l’époque aura vite raison de la stabilité du couple Langstone Hughes.  En effet, ses parents vont se séparer assez tôt. Son père, estimant qu’il ne pouvait pas faire carrière dans le contexte de la ségrégation raciale, s’exila d’abord à Cuba puis au Mexique. Après la séparation de ses parents, le jeune Langstone Hughes ‒ de son vrai nom, James Mercer Langstone Hughes ‒ alla vivre chez sa grand-mère maternelle, Mary Langstone, à Lawrence dans le Kansas. En éduquant son petit-fils dans la tradition orale de son peuple, Mary a beaucoup fait pour donner à Hughes le sens de l’appartenance à un peuple et la fierté d’être noir. Après la mort de sa grand-mère, le jeune garçon ira vivre pendant deux ans chez les amis de la famille, avant de rejoindre sa mère, qui s’est entre temps remariée, à Lincoln dans l’Illinios, pour finalement s’installer à Cleveland dans l’Ohio où il suivra son enseignement secondaire. Nous sommes en 1916.
À cette période de sa vie, le jeune Langstone Hughes, qui a passé ses jeunes années dans  plusieurs villes du Middle West, a déjà côtoyé pas mal de personnes parmi les plus humbles et les plus démunis de la région. Et il aime le blues qui accompagne la vie de dur labeur de ces femmes et de ces hommes ‒ « Quand tu pars acheter des bonbons / Et que tu as perdu ta pièce / Qui a glissé par le trou de ta poche / Ça c’est le blues, et celui-là est dur à supporter« , dit-il. Il a, en outre, été fasciné par les prêches et les chants de la communauté baptiste de Lawrence. A son école de Cleveland, au cours de ses études secondaires, il découvre son amour pour les livres et la poésie à travers les écrits de Paul Lawrence Dunbar (1872-1906), de Carl Sandburg (1878-1967) et de Walt Whitman (1819-1892). Il collabore au journal étudiant et écrit ses premiers textes, notamment de la poésie, en chantant la ville : « les aciéries où travaille son beau-père, les taudis où (ils) habitaient, les filles venues du Sud qui arpentaient les chaussées de Central Avenue« . 
Une entrée remarquée en poésie sous le signe de l’Afrique
Pour financer ses études qu’il désire poursuivre à l’Université de Columbia à New York à partir de l’année 1921, il ira à deux reprises ‒ en 1919 pour un très court séjour et en 1920 pour un séjour un peu plus long ‒ voir son père au Mexique. Le jeune homme se voit écrivain et pense pouvoir vivre plus tard de sa plume, alors que son père souhaite voir son fils suivre une carrière d’ingénieur pour gérer par la suite les affaires familiales. Un accord est conclu entre le père et le fils pour les études à Columbia, mais à condition que le fils accepte de poursuivre en parallèle des études d’ingénieur. Mais malgré sa bonne volonté et la réussite de ses études, l’ambiance raciste de Columbia le pousse, au bout d’une année, à quitter l’Université pour les rues de Harlem, alors le quartier  noir le plus célèbre et le plus florissant avec ses nombreux clubs, théâtres et orchestres de jazz. 
Entre-temps, le jeune Hughes a su attirer l’attention sur lui, grâce à la publication de son poème, Le Nègre parle des fleuves par la revue The Crisis, organe de la NAACP ((National Association for the Advancement of Colored People  NAACP). C’est en traversant en train le fleuve Mississippi au cours de son deuxième voyage au Mexique qu’il eut, raconte-il dans son autobiographie, l’inspiration d’écrire ce poème qui le fera connaître de l’élite de la communauté noire et depuis le plus souvent cité. Le poète rassemble dans un même mouvement les Noirs de la terre ancestrale et les exilés dispersés sur les rives du Mississipi : « J’ai connu des fleuves. J’ai connu des fleuves anciens comme le monde et plus vieux que le flux du sang humain dans les veines humaines. Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves. Je me suis baigné dans l’Euphrate quand les aubes étaient neuves. J’ai bâti ma hutte près du Congo et il a bercé mon sommeil. J’ai contemplé le Nil et au-dessus j’ai construit les pyramides. J’ai entendu le chant du Mississippi quand Abraham Lincoln descendit à la Nouvelle-Orléans, et j’ai vu ses nappes boueuses transfigurées en or au soleil couchant. J’ai connu des fleuves : Fleuves anciens et ténébreux. Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves« .
Son héritage africain, Hughes le revendique fièrement : « Tous les tambours de la jungle roulent dans mon sang. Et toutes les lunes sauvages et brûlantes des jungles brillent dans mon âme« .
Une poésie en formes du jazz et du blues
Lorsque le jeune Hughes débarque pour la première fois à Harlem dans le cercle des écrivain.e.s et artistes noir.e.s, il est déjà connu. The Negro Speaks of Rivers ou Le Nègre parle des fleuves a produit son effet. Pour gagner sa vie, Hughes exerce alors de petits métiers avant de s’embarquer comme équipier sur les SS Malone et puis sur McKeesport, visitant ainsi les villes portuaires africaines et européennes entre 1923 et 1924. Il arrive à Rotterdam au Pays-Bas à l’hiver 1923. Un jour, après une dispute avec le chef du cargo, le McKeesport, à propos d’un repas, Hughes décide de prendre le train pour Paris avec, dit-il, neuf dollars en poche. Il est séduit par le charme de cette la ville, mais il a faim, n’a pas de travail et ne connaît personne. Il finit par trouver un job comme aide-serveur au Grand-duc, rue Pigalle, où la danseuse et chanteuse de jazz, Ada « Bricktop » Smith attirait chaque soir, entre autres célébrités, le poète Louis Aragon, le chanteur Maurice Chevalier, la célèbre danseuse de music-hall Joséphine Baker ou encore la danseuse Isadora Duncan. 
En servant ou en faisant la vaisselle, Hughes écoutait et regardait. « L’orchestre avait Buddy Gimore comme batteur. J’encaissais cette musique sans jamais me lasser. Le jazz me frappait brutalement. Je vivais dans le jazz. Sur des bouts de papier, j’inscrivais quelques phrases, des images directement venues du jazz, dont elles avaient le rythme. Le lendemain, je relisais ce que j’avais écrit. Si cela ne me plaisait pas je jetais le papier. Toute ma poésie était inspirée du jazz, était du jazz… » (Claude Julien, Langstone Hughes, In Le Monde, 21/11/1964). Après son séjour à Paris, Hughes, qui ne cesse d’écrire, retourne en novembre 1924 à Washington où il rejoint sa mère. De nouveau, il occupe de petits jobs, avant de devenir l’assistant personnel du professeur Cater G. Woodson à l’Association pour la vie et l’histoire du peuple afro-américain. Il quitte ce poste de bureau trop prenant pour un emploi de serveur dans un hôtel. C’est là qu’il rencontre le poète Lindsay Vachel, à l’époque très populaire. Ce dernier, impressionné par les poèmes que Hughes veut bien lui montrer, convoque la presse et les photographes pour présenter le jeune poète prodige, the Negro Bus Boy Poet.
A l’époque, Hughes était déjà connu. Il avait gagné le respect de ses pairs pour ses poèmes publiés dans diverses revues noires. En mai 1925, il remporte le concours littéraire de la revue Opportunité de Charles S Johnson avec The Weary Blues (Le Blues du désespoir) ; le second prix revient à Zora Neale Hurstone. En 1926 et 1927 respectivement, Hughes publie les deux recueils de poésie qui consacrent sa réputation de poète majeur de la Renaissance de Harlem : The Weary Blues (titre du premier recueil) et Fine Clothes to the Jew (De beaux habits au clou). Il rejoint dès lors James Weldon Johnson, Jessie Redmon Fauset, Ethel Waters, Claude McKay, Jean Toomer, Countee Cullen, Arna Bontemps, Duke Ellington… dans la cour des grands de la Harlem Renaissance. Dans un court poème en vers libre de son premier recueil, en 1926, Hughes, le poète-écrivain, affirme qu’il chante lui-aussi l’Amérique, I, too America : 
« Moi aussi, je chante l’Amérique/Je suis le frère à la peau sombre/Ils m’envoient manger à la cuisine / Quand il vient du monde / Mais je ris / Et mange bien / Et prends des forces / Demain Je me mettrai à table / Quand il viendra du monde / Personne n’osera / Me dire / Alors « Mange à la cuisine« . 
La même année, il publie dans The Nation, hebdomadaire américain de gauche, The Negro Artist and the Racial Mountain. Dans ce manifeste poétique, Hughes appelle les artistes noir.e.s à suivre librement leur propre voie, à produire une culture digne de leurs origines, une culture qui proclame la beauté du monde noir, une culture « made in Black » en nous tenant « debout au sommet de la montagne, libres en nous-mêmes« .
Une poésie de plus en plus radicale
En 1926 toujours, Hugues reprend par fierté ses études universitaires, tout en continuant d’écrire et de publier. Il sera diplômé, en 1929, de l’université de Lincoln. Dans les années 30, Hughes voyage. On le retrouve à Cuba où il rencontre le poète national, Nicolas Guillén, puis en Union Soviétique, de juin  1932 à fin 1933, dans le cadre du tournage d’un film (jamais réalisé ou finalisé)  en compagnie de Dorothy West, de Countee Cullen et d’autres artistes, cinéastes et acteurs afro-américains, et ensuite en Corée, en Chine et au Japon. En juillet 1937, il est de retour à Paris où il participe au deuxième Congrès international des écrivains pour la défense de la culture (AIDC). Lors de son intervention comme représentant de son pays, mais également comme noir et pauvre, Hughes lie le fascisme et le racisme. La combinaison de couleur et de la pauvreté me donne, dit-il, le droit de parler au nom du groupe le plus opprimé d’Amérique, les quinze millions de nègres qui habitent à l’intérieur de nos frontières.
De là, de Paris, il se rend en Espagne pour couvrir la guerre civile espagnole comme correspondant pour le compte de nombreuses revues noires, notamment pour le journal afro-américain de Baltimore qui lui demande un texte sur les Noirs américains engagés dans les Brigades internationales. Hughes, qui travaille avec le poète cubain Nicolas Guillén et d’autres ‒ Louis Aragon, Ernest Hemingway, Pablo Neruda, Bertolt Brecht…‒ pour l’Alliance des Intellectuels Antifascistes pour la défense de la culture, s’engage activement dans la résistance. Il passe même quelques temps dans les tranchées. Tomorrw’s seed et Hero International Brigade rendent hommage au sacrifice des simples combattants qui donnent leurs vies pour un avenir libre. Il écrit au cours de son séjour de six mois en Espagne plus d’une vingtaine de textes, dont plusieurs poèmes, notamment La Chanson d’Espagne, tout en commençant la traduction en anglais du Romancero gitano de Federico Garcia Lorca, le grand poète et dramaturge espagnol exécuté le 19 août 1936 par les franquistes. Lors de ses voyages Hughes a pris l’habitude de traduire les œuvres des écrivains qu’il rencontre. 
Lors d’un voyage dans le sud en 1931, Hughes rend visite aux neuf jeunes garçons accusés à tort de viol sur deux femmes blanches à Scottsboro, en Alabama, le 25 mars 1931 (voir plus haut) et depuis condamnés à mort et emprisonnés. Hughes a passé une bonne partie de l’automne de cette année à écrire sur cette affaire. Le poème Scottsboro est publié pour la première fois, en décembre 1931, dans la revue Opportunity. En 1932, Hughes publie Scottsboro Limited ‒ quatre poèmes et une pièce en vers ‒ en soutien aux jeunes. Sa poésie s’est alors radicalisée. Il se rapproche de ses ami.e.s communistes.
La carrière d’écrivain de Hughes ne s’arrête pas avec la « Grande Dépression » des années 1930 comme la plupart des acteurs de la Renaissance de Harlem. Il continue d’écrire jusqu’à sa mort le 22 mai 1967 à New York. Hughes est un écrivain prolifique qui pratique tous les genres ‒ citons quelques unes de ses œuvres après 1930 ‒ : de la poésie évidemment (Dear Lovely Death / Chère Belle mort en 1931, The Dream Keeper / Le gardien des rêves en 1932, Montage  of a Dream deffered / Montage d’un rêve différé en 1951, Ask your Mama / Demandez à votre Maman, en 1961…), plusieurs recueils de nouvelles (The Ways of White Folks / Histoire de Blancs en 1934, The Best of Simple / L’Ingénu de Harlem en 1961…), deux romans (Not Without Laughter / Pas sans rire en 1930, Popo and Tifina / Popo et Fifine roman pour enfants en 1932 avec Arna Bontemps…), plusieurs pièces de théâtre ( Mulatto / Mulâtre en1935 …), une comédie musicale (Black Nativity en 1961), deux autobiographies (The Big Sea / Les Grandes profondeures en 1940, I Wonder as I wonder / Plus je bouge, plus je m’interroge en 1956), et des livres pour enfants, dont Le Livre du folklore nègre avec son ami, Arna Bontemps (1902-1973), autre grande figure de la Harlem renaissance.
Un passeur culturel de l’histoire collective noire
La vie de Langston Hughes est une vie entièrement consacrée à l’écriture, une écriture poétique imprégnée jusqu’au tréfonds de blues, de jazz et des arts plastiques, et qui cherche à saisir les expériences de ses compatriotes noirs américains les plus humbles, les plus  démunis et les plus vulnérables, mais dépositaires d’une culture authentique. C’est dans les rues d’Harlem qu’Hughes trouve son matériau d’écriture et la musique de son écriture. Toutes ses œuvres en témoignent, y compris les dernières. Dans les années 1940, la popularité de Hughes est à son apogée grâce à des histoires qu’il invente sur un personnage qu’il nomme Jessie B. Semple (alias Simple), baptisé en France l’Ingénu de Harlem. A travers les histoires de Jesse B. Simple, à la fois homme ordinaire de Harlem et un représentant des Noirs, Hughes nous fait découvrir ou redécouvrir, avec compassion et humour, non seulement le quotidien des habitants de Harlem mais également toutes les facettes de la vie artistique et culturelle de cette période dont il a été un des acteurs majeurs. 
L’occasion pour Hughes de revenir sur les thèmes qui lui sont chers comme  la question noire, la ségrégation, le racisme, le logement, l’emploi, la pauvreté… au rythme du jazz ‒ « l’éternel tam-tam qui bat dans l’âme noire » ‒  ou du blues ‒ « tendre blues jailli de l’âme noire »   ‒ lorsqu’il fait parler son personnage, à la fois acteur et conteur. Si Hughes dans ses deux derniers recueils majeurs ‒ Montage of a Dream Deffered (1951, Montage d’un rêve différé) et Ask your Mama – 12 Moods for Jazz (1961, Demandez à votre Maman –  12 ambiances pour le jazz) s’éloigne quelque peu de ses premières expérimentations musicales pour les rythmes du be-bop, plus modernes, plus explosifs, c’est pour mieux souligner la valeur rebelle de son engagement contre la ségrégation et le racisme. 
Dans l’une des petites œuvres d’art combinées en un tout qu’est Montage d’un rêve différé, Hughes appelle les États-Unis à ouvrir le rêve américain à sa population noire. Le rêve différé est le rêve collectif des Noirs américains. C’est un rêve qui attend sa réalisation. Dans les années 1940 et 1950, les Noirs américains n’étaient toujours pas considérés comme des égaux aux yeux du Grand public et souvent des autorités publiques. Mais le rêve existe. Il doit donc être réalisé : « Écoutez, l’Amérique –  je vis ici aussi / Je veux la liberté / comme toi« . On peut y voir une annonce du mouvement des droits civiques. 
Dans Ask your Mama (1961) écrit dans le sillage de Montage d’un rêve différé et dédié à Louis Armstrong, c’est l’esprit du free-jazz qui prédomine dans ce long poème, le plus long, dit-on, de la période des droits civiques ; Pour l’universitaire Jennifer Kilgore, ce poème pourrait avoir inspiré le mouvement des droits civiques autant qu’il l’incarne. Quoi qu’il en soit, la protestation si souvent inhérente à la forme musicale afro-américaine (des spirituals au be-bop en passant par le jazz, le ragtime, le swing, le blues, le boogie-woogie) est très clairement révélée dans le poème ‒ « Dites-moi combien de temps / Dois-je attendre ? / Puis-je l’obtenir maintenant ? / Ça ira ! Ça ira ! / Ou dois-je hésiter / Ira ! / Garçon / Ira » . Hughes a voulu que la première lecture de « Ask your Mama » soit lue lors d’un événement de la NAACP, le mouvement pour les droits civiques des gens de couleur. L’engagement était essentiel pour Hughes. 
L’écriture de Langstone Hughes, disons-le en guise de conclusion, est une écriture entièrement consacrée à la cause des Noirs américains, toujours aux côtés des plus démunis, privilégiant les formes et rythmes musicaux de leur culture. C’est également une écriture musicale qui cherche à comprendre et à décrire avec compassion et tendresse, mais sans serviabilité, la vie de ses frères et sœurs noir.e.s américain.e.s. Lorsqu’elle se fait dénonciatrice de l’oppression raciale, la résistance noire à la violence politique, économique et sociale est souvent décrite au coin de l’humour. Et avec un extraordinaire optimiste lorsque Hughes parle de l’ »a-venir » de son peuple : «Demain se dresse devant nous, et brille comme une flamme. Les Américains tous ensemble, nous avançons ! Le passé n’est qu’un prélude à notre temps. Demain est une page toute neuve».
Reynolds MICHEL
Sources :
SYLVANISE Frédéric, Langstone Hughes : poète jazz, poète blues, publié par ARMOIN Clifford, 21/02/2011, In La Clé des Langues.
DUALE Christine, Lorsque Langstone Hughes écrivait l’Amérique de demain, In Africultures, 26/02/2015.
SOMERS Jeffrey, Biography of Langstone Hughes, Poet, Key Figure in Harlem renaissance, 26/11/2019, Site Though.co.

 

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