La Corée du Nord a installé le premier étage de la fusée qui lui permettra d’envoyer un satellite d’observation terrestre en orbite, indique ce lundi l’agence sud-coréenne [Yonhap]urlblank:http://english.yonhapnews.co.kr/national/2012/12/03/9/0301000000AEN20121203009300315F.HTML . La déclaration de Pyongyang a été vivement condamnée par les Etats-Unis et ses alliés clé en Asie, la Corée du Sud et le Japon. Et même de la Russie, pourtant un allié de la Corée du Nord, qui a demandé au régime de Kim Jung-un de « reconsidérer sa décision ».
« Nous demandons instamment au gouvernement de la Corée du Nord de reconsidérer sa décision de lancer une fusée utilisant la technologie des missiles balistiques », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. « Nous nous sommes adressés à plusieurs reprises à la patrie nord-coréenne en disant qu’il était inadmissible d’ignorer la résolution 1874 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui interdit sans équivoque à la Corée du Nord de lancer des fusées », a-t-il ajouté.
Un avis que rejoint la Chine, premier soutien économique et diplomatique de Pyongyang, qui s’est dit « préoccupée » par ce projet et « espère que les parties concernées s’efforceront de promouvoir la stabilité dans la péninsule coréenne ».
Selon les calculs de la Corée du Nord, le premier étage de la fusée devrait tomber dans la mer jaune tandis que le deuxième devrait chuter, en mer, à 190 km de la côte Est des Philippines.
L’envoyé spécial de la Corée du Sud pour le nucléaire, Lim Sung-Nam, recevra aujourd’hui à Séoul les ambassadeurs chinois, russes et japonais pour discuter du projet nord-coréen et se rendra demain aux Etats-Unis pour rencontrer son homolgue américain Glyn Davies.
