
Jean-Claude Lacouture : "trois associations attendent Bioparc !"
Le 8 avril dernier, le préfet de La Réunion publiait un arrêté favorable au projet de zoo Bioparc, à l'Etang-Salé.
Premier concerné en tant que maire, Jean-Claude Lacouture n'avait jusque-là pas réagi à cette nouvelle avancée dans ce dossier.
Interrogé le 22 août, le maire reste ferme sur ses intentions de ne pas autoriser l'implantation de ce zoo sur le territoire communal. Son avis n'a pas varié depuis la délibération de son conseil municipal le 9 décembre 2013. Sur les 25 votants, rappelons que 18 élus avaient émis un vote "contre" le projet. "Je ne suis pas du genre à manger mon chapeau !", réplique Jean-Claude Lacouture.
En avril dernier, le préfet semblait venir s'opposer à la position municipale. Mais "les deux procédures ne sont pas liées. L'arrêté préfectoral concerne le code de l'Environnement et l'avis du conseil municipal a trait au code de l'Urbanisme. L'arrêté préfectoral n'a pas autorité sur la décision de la mairie", annonce Jean-Claude Lacouture.
Encore plus sûr de lui, le maire et conseiller général invite le porteur de projet à faire un pas s'il s'estime en droit de le faire. "Il faut savoir que M. Gougache , suite à l'arrêté préfectoral, était en mesure d'afficher cette décision sur site. Il ne l'a pas fait. Je sais pourquoi. Il y a trois associations qui l'attendent : l'Association citoyenne de Saint-Pierre, l'ACPGES et l'Association pour la sauvegarde de l'Etang-Salé !", en vient même à s'en féliciter Jean-Claude Lacouture.
Déterminé à interdire l'implantation d'un zoo sur sa commune, du moins selon la configuration présentée par son initiateur, le maire rappelle que "la décision du conseil municipal est souveraine", et que le porteur de projet "a tout loisir d'attaquer la décision du conseil municipal, s'il estime qu'il y a eu abus de pouvoir". En marge de ces explications juridiques, le maire sait par ailleurs "qu'entre le gérant de Croc Parc et M. Gougache, c'est la guerre !". Le tout sur fond d'un "avis réservé" puis revisité et favorable de l'ONF concernant l'implantation du zoo sur la parcelle AN52, celle de l'ancien parc justement.
Premier concerné en tant que maire, Jean-Claude Lacouture n'avait jusque-là pas réagi à cette nouvelle avancée dans ce dossier.
Interrogé le 22 août, le maire reste ferme sur ses intentions de ne pas autoriser l'implantation de ce zoo sur le territoire communal. Son avis n'a pas varié depuis la délibération de son conseil municipal le 9 décembre 2013. Sur les 25 votants, rappelons que 18 élus avaient émis un vote "contre" le projet. "Je ne suis pas du genre à manger mon chapeau !", réplique Jean-Claude Lacouture.
En avril dernier, le préfet semblait venir s'opposer à la position municipale. Mais "les deux procédures ne sont pas liées. L'arrêté préfectoral concerne le code de l'Environnement et l'avis du conseil municipal a trait au code de l'Urbanisme. L'arrêté préfectoral n'a pas autorité sur la décision de la mairie", annonce Jean-Claude Lacouture.
Encore plus sûr de lui, le maire et conseiller général invite le porteur de projet à faire un pas s'il s'estime en droit de le faire. "Il faut savoir que M. Gougache , suite à l'arrêté préfectoral, était en mesure d'afficher cette décision sur site. Il ne l'a pas fait. Je sais pourquoi. Il y a trois associations qui l'attendent : l'Association citoyenne de Saint-Pierre, l'ACPGES et l'Association pour la sauvegarde de l'Etang-Salé !", en vient même à s'en féliciter Jean-Claude Lacouture.
Déterminé à interdire l'implantation d'un zoo sur sa commune, du moins selon la configuration présentée par son initiateur, le maire rappelle que "la décision du conseil municipal est souveraine", et que le porteur de projet "a tout loisir d'attaquer la décision du conseil municipal, s'il estime qu'il y a eu abus de pouvoir". En marge de ces explications juridiques, le maire sait par ailleurs "qu'entre le gérant de Croc Parc et M. Gougache, c'est la guerre !". Le tout sur fond d'un "avis réservé" puis revisité et favorable de l'ONF concernant l'implantation du zoo sur la parcelle AN52, celle de l'ancien parc justement.

Bernard Gougache sort des tiroirs un échange de courrier avec le maire datant de 2012
Mis au courant de cette posture de l'équipe municipale, le porteur de projet confirme que les réserves émises par l'ONF ont été levées par la suite. Il en apporte la preuve, d'un document signé du directeur de l'office en charge de la forêt domaniale d'Etang Salé qui, rappelons-le, demeure la propriété du Département. ONF et Département qui étaient complètement opposés à l'idée de privatiser un espace largement adopté par les pique-niqueurs.
Recours versus recours
"Malgré ce nouveau courrier que l'on a transmis au maire, il a maintenu son refus sans aucune autre raison", poursuit Bernard Gougache. Ce dernier revient sur le fait que "pendant des mois, des années, il (le maire) a toujours été favorable au projet. J'ai tous les documents signés du maire (dont l'un à voir plus bas). J'ai même travaillé avec le service urbanisme de l'Etang-Salé. Voilà pourquoi lorsque j'ai reçu ce refus, je suis tombé des nues. Ensuite, c'est simple, il ne voulait plus me recevoir. J'ai envoyé des courriers pour en connaître la raison mais rien. J'ai aussi sollicité le Département, la préfecture, pour savoir pourquoi le maire refusait l'implantation du Bioparc", retrace Bernard Gougache.
L'actuel directeur animalier du zoo du Chaudron réitère sa bonne foi sur ce dossier. "Je ne suis pas bête, si au début du projet le maire m'avait signifié qu'il refuserait de signer, je serais parti ailleurs... J'ai quand même fait toutes les études d'impact, de sol, pour 48.000 euros !". Bernard Gougache confirme par ailleurs qu'il a bel et bien demandé à son avocat de déposer un recours au tribunal administratif, faute de pouvoir obtenir des réponses de la mairie.
Un dernier protagoniste doit être inclus dans ce feuilleton au long court. Le Croc Parc, dont le projet d'extension est relayé par certains observateurs, verrait d'un très mauvais oeil la venue du Bioparc. "Notre projet est vraiment complémentaire du Croc Parc", considère Bernard Gougache. "Le Croc Parc a sa Fête des enfants pendant les vacances, nous pourrions accueillir ces enfants pour des actions pédagogiques", expose-t-il.
Les gérants du Croc sont moins impatients d'être voisins. "Nous ne ferons aucun commentaire", signale la co-gérante du parc à crocodiles. Nous saurons simplement que de leur côté aussi, un recours devant les tribunaux a été constitué contre le projet Bioparc. Sans pouvoir reproduire ses propos, nous pouvons confirmer que l'ambiance est glaciale envers le porteur de projet de Bioparc.
Malheureusement, malgré les huit jours d'attente accordés à l'ONF pour nous expliquer le changement de position en l'espace de quelques mois, notre demande sera restée infructueuse. Lequel ONF avait émis quatre réserves en novembre 2013 (voir plus bas) avant de les considérer comme "levées" en avril 2014.
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Recours versus recours
"Malgré ce nouveau courrier que l'on a transmis au maire, il a maintenu son refus sans aucune autre raison", poursuit Bernard Gougache. Ce dernier revient sur le fait que "pendant des mois, des années, il (le maire) a toujours été favorable au projet. J'ai tous les documents signés du maire (dont l'un à voir plus bas). J'ai même travaillé avec le service urbanisme de l'Etang-Salé. Voilà pourquoi lorsque j'ai reçu ce refus, je suis tombé des nues. Ensuite, c'est simple, il ne voulait plus me recevoir. J'ai envoyé des courriers pour en connaître la raison mais rien. J'ai aussi sollicité le Département, la préfecture, pour savoir pourquoi le maire refusait l'implantation du Bioparc", retrace Bernard Gougache.
L'actuel directeur animalier du zoo du Chaudron réitère sa bonne foi sur ce dossier. "Je ne suis pas bête, si au début du projet le maire m'avait signifié qu'il refuserait de signer, je serais parti ailleurs... J'ai quand même fait toutes les études d'impact, de sol, pour 48.000 euros !". Bernard Gougache confirme par ailleurs qu'il a bel et bien demandé à son avocat de déposer un recours au tribunal administratif, faute de pouvoir obtenir des réponses de la mairie.
Un dernier protagoniste doit être inclus dans ce feuilleton au long court. Le Croc Parc, dont le projet d'extension est relayé par certains observateurs, verrait d'un très mauvais oeil la venue du Bioparc. "Notre projet est vraiment complémentaire du Croc Parc", considère Bernard Gougache. "Le Croc Parc a sa Fête des enfants pendant les vacances, nous pourrions accueillir ces enfants pour des actions pédagogiques", expose-t-il.
Les gérants du Croc sont moins impatients d'être voisins. "Nous ne ferons aucun commentaire", signale la co-gérante du parc à crocodiles. Nous saurons simplement que de leur côté aussi, un recours devant les tribunaux a été constitué contre le projet Bioparc. Sans pouvoir reproduire ses propos, nous pouvons confirmer que l'ambiance est glaciale envers le porteur de projet de Bioparc.
Malheureusement, malgré les huit jours d'attente accordés à l'ONF pour nous expliquer le changement de position en l'espace de quelques mois, notre demande sera restée infructueuse. Lequel ONF avait émis quatre réserves en novembre 2013 (voir plus bas) avant de les considérer comme "levées" en avril 2014.
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Fin 2013, l'ONF fait part de ses multiples réserves quant à l'implantation du zoo :

Quelques mois plus tard, les "réserves sont levées" indique le directeur de l'ONF au 1er magistrat. Qu'est-ce qui a motivé ce changement d'avis ? Notre demande d'explication auprès de l'ONF n'a pour l'heure pas abouti :
