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Courrier des lecteurs

Labourdonnais, réconciliation ? (Nous avons tous, tout à y gagner)


Les costumes d’apparat des riches sont-ils plus lourds à porter que les haillons des pauvres ? Ou, tenir son rang de riche est-il plus difficile que tenir son rang de pauvre ?

Par François-Michel Maugis - Publié le Dimanche 7 Mai 2023 à 11:29

Préférant l’amour à la guerre, j’ai choisi de partir à la coopération en Afrique. Mais le destin en a décidé autrement. Je pars donc à l’armée comme tout le monde. Ayant refusé d’être officier, je me retrouve donc avec la valetaille au quartier des Vallières à Metz. Expérience quelquefois douloureuse mais sublime, que je ne regrette pas. C’est là, en effet, que le petit bourgeois chouchouté par sa mère a commencé à comprendre le Monde. Au cours des conversations avec mes camarades de chambrée, je comprends enfin ce qu’est réellement l’humanité. Les pauvres et les riches, ce n’est pas ce que je croyais. Ces fils de prolétaire m’ont parfaitement expliqué en quelques mots leur état d’esprit, probablement hérité de leurs parents.

« L’ascenseur social, tu rigoles. Je préfère laisser les bourgeois et les aristocrates là où ils sont, avec leurs problèmes, leurs responsabilités et leurs soucis. Nous, même si quelquefois la vie est dure, on se la coule quand-même douce car nous n’avons pas ce genre de préoccupations qui empoisonnent la vie. Tu connais la fable du Savetier et du financier ? » La chose était dite. Ce fut un choc pour moi qui croyait que tout le monde pouvait et voulait s’élever dans la société. Plus de 50 ans après je reste pris dans ces contradictions humaines. Mais j’ai fini par comprendre une partie des mystères des humains. Comme toujours, dans la nature, les choses sont beaucoup plus complexes que ce que peut imaginer et comprendre un esprit humain. Sans bien la comprendre, j’aimais l’humanité ou, tout du moins ce que l’on m’avait appris à l’école. En la comprenant mieux, je l’aime encore plus.

Alors, si vraiment vous y tenez, laissez Labourdonnais avec ses beaux habits et ses lourdes responsabilités, à sa place. Il a souffert certainement plus que moi et presque autant que ses esclaves, même s’il ne s’agissait pas du même type de douleur.
 
Mais, citoyens de tous bords, arrêtez de cacher vos douleurs. Nous souffrons tous. Retrouvons-nous tous dans un monde meilleur et plus équilibré. Nous avons tous, tout à y gagner. N’oublions pas que l’humanité, le Monde des humains est aujourd’hui coupé en deux : une moitié de trop pauvres et une moitié de trop riches. Il y a donc autant de raisons de déplacer cette statue que de ne pas le faire. On ne peut pas changer l’histoire, mais on peut changer, après l’histoire.




1.Posté par jojo la frite le 07/05/2023 13:47

"On ne peut pas changer l’histoire, mais on peut changer, après l’histoire." ! ... Que c'est vrai mr François-Michel Maugis ..... à méditer, messieurs-dames, le vie n'est pas ce que l'on croit ....

2.Posté par polo974 le 07/05/2023 15:49

"""
Alors, si vraiment vous y tenez, laissez Labourdonnais avec ses beaux habits et ses lourdes responsabilités, à sa place. Il a souffert certainement plus que moi et presque autant que ses esclaves,
"""

Et bien, si tu veux, on doit pouvoir te trouver quelques endroits où ils te mettront en esclavage, avec marquage au fer, viol et toute la panoplie réglementaire de tortures...

3.Posté par A mon avis le 07/05/2023 16:35

@ 1.Posté par jojo la frite

"On ne peut pas changer l’histoire, ..." approuvez vous !

Erreur !
L'Histoire n'est faites que de récits; Les historiens (les vrais, les scientifiques) s'attachent à la décrire avec le plus d'objectivité possible. Mais la "vérité" ne peut être qu'approchée, sans jamais être atteinte. Aussi l'Histoire change-t-elle avec le temps.
De plus, chacun interprète l'Histoire selon ses opinions
Et l'Histoire officielle n'est que le récit décidé par les gouvernants.
Napoléon a dit fort justement :
L’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on s’accorde

Poutine actuellement (pour justifier ses ambitions). réécrit l'histoire de son pays à destination de son peuple

Mahé de Labourdonnais au XIXè siècle, époque du colonialisme florissant, était honoré comme gouverneur génial, au point de lui ériger une statue.

Au XXIè siècle, les réalités historiques ont changé. La perception actuelle de la "valeur humaine" de Mahé de Labourdonnais n'est plus celle du XIXè siècle. La présence de sa statue pour le glorifier dans l'espace public est-elle encore justifiée ?

4.Posté par intervention de l''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''historien? bertrand le 08/05/2023 07:55

membres de la société
civile, acteurs institutionnels, historiens,? premier mensonge, un vrai historien sauf bessiere zoreil , ne saurait cautionné la couillonnise. rassurer l’historien Prosper Eve en lui disant qu’il n’y a pas de péril
noir en la demeure républicaine........;;cela fait rire quand on sait que l historien a pondu un bel ouvrage au nom de ile a peur. Par deux fois il a contribué à faire ce qu’un certain
nombre avant lui ont fait, le jeu de la division. L’histoire s’en souviendra.........Eve ne fait que repondre et fait acte de pedagogie face a des acteurs couillons et non instruit de la chose histoire.Bareigh divise elle.Nous avons le devoir de reconquérir et de nous réapproprier nos terres, nos
espaces, ........Comme pour mugabe qui chassa les blancs fermiers de leur terre ! voila vos vrais visages !la vengeance des cafs.Ce n est pas un hasard si laude persee a sur sa page les couleurs du drapeau de l independance !De toute facon bello sa approp a zot la !

5.Posté par Darry le 08/05/2023 12:41

Extraits de l'ouvrage de Sandra Carmignani:''mémoires de l'esclavage....''

''Dès son arrivée à l’Isle de France en 1735, Mahé de La Bourdonnais lança une répression impitoyable contre les Marrons. Le gouverneur avait créé une maréchaussée spécialement pour leur donner la chasse. Ces opérations donnaient lieu à de véritables combats mais aussi à d’horribles exactions: les chasseurs étaient récompensés pour chaque Marron capturé.

''L’un des premiers chefs de bande capturé par les hommes de La Bourdonnais s’appelait Sans-Souci, un Mozambicain qui avait pris la fuite en 1726. Il était à la tête d’une petite bande de quatre hommes armés de fusil, de trois femmes et d’un enfant. Ils avaient trouvé refuge dans la région de Flacq, au lieu connu aujourd’hui sous le nom de Sans-Souci et accomplissaient des raids réguliers sur les plantations. En novembre 1739, Sans Souci fut capturé par un détachement de chasseurs de Marrons. A l’issue d’un âpre combat, il fut capturé, roué de coups et brûlé vif.

''Mais les Marrons continuaient à faire régner la terreur, surtout dans les endroits les plus reculés de l’île. Quelques années plus tard, un autre Marron tint tête à la maréchaussée. Il s’agissait de Barbe Blanche, un meneur d’hommes intrépide. Réfugiés dans la région du Morne Brabant, ses hommes et lui échappaient constamment à leurs poursuivants. Selon les témoignages, ils avaient trouvé refuge au sommet de la montagne qui s’élève à 555 mètres et dont le sommet, inaccessible, couvre une aire de plus de 15 hectares abritant une végétation luxuriante. Barbe Blanche demeura toujours introuvable…

''Les Marrons vivaient dans les forêts, dans des cavernes, au sommet des montagnes ou à proximité des rivières. Si le site le plus emblématique demeure l’inexpugnable montagne du Morne d’autres endroits moins connus ont probablement été plus fréquentés par les esclaves en fuite. Les témoignages de l’époque citent par exemple la cascade de Chamarel, Piton-du-Milieu, la montagne du Pouce ou encore toute la région sud-est de l’île, notamment celle qui se trouve en amont de la Grande Rivière Sud-est, le plus long cours d’eau de Maurice.

''On raconte qu’un esclave en fuite du nom de Diamamouve s’était réfugié dans cette région. Un jour, poursuivi par les chasseurs de Marrons, il s’était retrouvé acculé au bord d’une impressionnante cascade de 20 mètres de haut. Plutôt que de se rendre il préféra se jeter dans les eaux tumultueuses. On ne retrouva jamais son corps.

''Entre les années 1810 et 1830, des centaines d’hommes, de femmes et de jeunes filles furent capturés pour marronage ou grand marronage (ceux qui avaient fui pendant plus de trente jours). Durant cette période il y eut entre 10 % et 20 % des Marrons qui étaient des femmes.

''D’après le dessinateur et grand voyageur français J.G. Milbert, les Marrons avaient développé des méthodes pour communiquer, se repérer et brouiller les pistes. Ainsi, pour se protéger du froid humide des plateaux, ils se recouvraient le corps de lianes et de fougères qui les enveloppaient comme un scaphandre. Leurs camps étaient constitués de petites cahutes. Ils se nourrissaient de petits animaux, de fruits, de tubercules ou de brèdes.

''Leur existence était aussi empreinte de mystère et de rumeurs laissant libre cours à l’imagination. On les accusait d’être des ogres commettant régulièrement des infanticides. On disait qu’ils tuaient les nouveau-nés pour éviter que leurs cris ne les fassent repérer… Décrits comme des bandits et des assassins par les colons et les propriétaires d’esclaves, ils étaient surtout prêts à tout pour conserver leur liberté et atteindre leur objectif ultime : retrouver la terre de leurs ancêtres.''

6.Posté par Mahé de la bourdonnais le 24/05/2023 07:41

Que reprocherait on aujourd'hui à un ministre de l'intérieur, qui laisserait le crimes, la violence, les vols, se perpétuer sans réagir...

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