Des collectivités locales françaises vont attaquer le groupe Total pour inaction climatique. A La Réunion, c’est la ville de la Possession qui prend part à cette action de groupe.
Dans une mise en demeure qui va être déposée ce mercredi 19 juin à Paris, ces collectivités demandent au groupe Total de publier un nouveau plan pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre.
Si dans trois mois, rien n’est fait, ces collectivités menacent d’assigner la multinationale en justice. Elles s’appuient notamment sur le fait que l’entreprise représente deux tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France, et que le groupe fait partie des 20 plus gros pollueurs de la planète.
Le groupe pétrolier se dit ouvert au dialogue
Les communes et collectivités d’Arcueil, Bayonne, Bègles, Bize-Minervois, Champneuville, Correns, Est-Ensemble Grand Paris, Grande-Synthe, Grenoble, La Possession, Mouans-Sartoux, Nanterre, Sevran et Vitry-le-François sont à l’origine de cette démarche, avec le soutien des associations Notre Affaire à Tous, Les Eco Maires, Sherpa et ZEA.
Depuis 2017, la loi oblige les multinationales françaises à établir un « plan de vigilance » chez leurs sous-traitants ou fournisseurs à l’étranger. Mais ces collectivités constatent que Total a publié en mars dernier son plan de vigilance clairement pas à la hauteur des enjeux. « Les mesures annoncées sont clairement insuffisantes, en-deçà des efforts nécessaires au respect des objectifs internationaux reconnus par l’Accord de Paris », explique le président des Eco Maires, Guy Geoffroy.
Dans un communiqué publié suite à une réunion avec ces élus locaux, le PDG de Total a affirmé que le groupe pétrolier était ouvert au dialogue en vue d’engager des initiatives concrètes avec les collectivités locales qui le souhaitent.