La petite île italienne de Giglio assiste aujourd’hui à la tentative de redressement de l’immense paquebot Concordia, échoué depuis son naufrage qui avait fait 32 morts en janvier 2012. Les opérations doivent durer une bonne partie de la journée.
Une centaine de personnes participe à l’opération, une première mondiale pour un navire de cette taille : 290 mètres de long, 35 mètres de large, 57 mètres de haut, pour un poids de 114.000 tonnes. Entièrement pris en charge par l’armateur, le coût de l’opération dépasse déjà les 600 millions d’euros.
Complètement couchée sur le flanc droit, l’épave du Costa Concordia a été stabilisée grâce à des centaines de sacs de ciment placés par des plongeurs au fond de la mer, et par une plate-forme, de la taille d’un terrain de football, forée dans le sous-sol marin, sur laquelle viendra reposer le navire.
« Quand le bateau sera stabilisé à la verticale sur la plateforme, que tout sera dans la position prévue, alors on pourra dire que l’opération aura été un succès », a expliqué Nick Sloane, l’expert sud-africain, en charge de l’opération.
À ce moment-là, il faudra alors attendre plusieurs mois pour que le navire soit renfloué et remorqué loin du Giglio. Aujourd’hui, selon Nick Sloane, « le bateau ne peut pas passer plus de temps sur le flanc », alors que les dommages subis par la partie de la coque appuyée sur les rochers sont encore inconnus. « On ne peut plus attendre ».
Le redressement du navire provoque l’inquiétude des écologistes qui craignent de possibles sorties de déchets en tout genre et de contamination dans les eaux bordant l’île de Giglio, considérée comme la plus grande réserve marine d’Europe.