
Les dépôts bancaires sont-ils encore sûrs ? C'est la question que l'on peut se poser après la décision de l'Europe de mettre en place une taxation des dépôts de plus de 100.000 euros à Chypre, dans le cadre du plan d'aide accordé à Nicosie. Car la condition pour bénéficier d'un renflouement à hauteur de 10 milliards, est que Chypre s'aide elle-même à hauteur de 5,8 milliards d'euros. Un premier plan de sauvetage mis en place par la troïka Union européenne, Banque centrale européenne et FMI pour sauver le pays au bord de la "banqueroute".
La solution retenue est donc la taxation des déposants. Avec une taxation des dépôts de plus de 100.000 euros, la garantie des dépôts a été sévèrement mise à mal avec un risque, celui de voir cette solution appliquée à d'autres pays tels que l'Espagne, l'Italie ou encore la Grèce, dans des situations quasi-comparables à celle de Chypre. Mais pourrait-on voir cette pratique appliquée en France, et donc à la Réunion, si le pays se retrouvait en grande difficulté économique ?
"Non, très clairement non, affirme Patrick Geiglé, président de la fédération des banques de la Réunion et directeur de la Caisse d'Epargne. Nous ne sommes pas dans le même système bancaire qu'à Chypre. Il n'est pas surdimensionné comme là-bas. Les opérations faites, le sont avec des normes garantissant le dépôt de nos clients, à la fois au niveau national et au niveau interne selon les ratios prudentiels (ndlr : Un ratio prudentiel est un ratio en deçà duquel une banque présente un risque d’insolvabilité. Ce ratio se mesure en comparant le niveau des engagements d’une banque (le montant qu’elle prête) au montant de ses fonds propres (capital apporté par les actionnaires et profit de la banque). Des ratios que l'on nous a demandé d'appliquer et que les banques françaises ont largement appliqué", explique Patrick Geiglé.
"On est vraiment dans des dimensions différentes. Ce n'est pas le même monde", ajoute-t-il. Même si avec cette taxation, l'assurance de "garantie des dépôts" n'est plus crédible aux yeux de beaucoup d'Européens. "Demander la contribution des contribuables au plan de redressement de Chypre, n'était peut-être pas la meilleure des solutions à adopter. C'est une mise à mal de cette règle européenne, même si elle se justifiait", précise-t-il.
En attendant, la taxation des dépôts de plus de 100.000 euros est un précédent qui pourrait bien se reproduire dans le futur. Le magazine Capital assure que Bruxelles souhaiterait appliquer cette mesure dans d'autres pays en crise.
La solution retenue est donc la taxation des déposants. Avec une taxation des dépôts de plus de 100.000 euros, la garantie des dépôts a été sévèrement mise à mal avec un risque, celui de voir cette solution appliquée à d'autres pays tels que l'Espagne, l'Italie ou encore la Grèce, dans des situations quasi-comparables à celle de Chypre. Mais pourrait-on voir cette pratique appliquée en France, et donc à la Réunion, si le pays se retrouvait en grande difficulté économique ?
"Non, très clairement non, affirme Patrick Geiglé, président de la fédération des banques de la Réunion et directeur de la Caisse d'Epargne. Nous ne sommes pas dans le même système bancaire qu'à Chypre. Il n'est pas surdimensionné comme là-bas. Les opérations faites, le sont avec des normes garantissant le dépôt de nos clients, à la fois au niveau national et au niveau interne selon les ratios prudentiels (ndlr : Un ratio prudentiel est un ratio en deçà duquel une banque présente un risque d’insolvabilité. Ce ratio se mesure en comparant le niveau des engagements d’une banque (le montant qu’elle prête) au montant de ses fonds propres (capital apporté par les actionnaires et profit de la banque). Des ratios que l'on nous a demandé d'appliquer et que les banques françaises ont largement appliqué", explique Patrick Geiglé.
"On est vraiment dans des dimensions différentes. Ce n'est pas le même monde", ajoute-t-il. Même si avec cette taxation, l'assurance de "garantie des dépôts" n'est plus crédible aux yeux de beaucoup d'Européens. "Demander la contribution des contribuables au plan de redressement de Chypre, n'était peut-être pas la meilleure des solutions à adopter. C'est une mise à mal de cette règle européenne, même si elle se justifiait", précise-t-il.
En attendant, la taxation des dépôts de plus de 100.000 euros est un précédent qui pourrait bien se reproduire dans le futur. Le magazine Capital assure que Bruxelles souhaiterait appliquer cette mesure dans d'autres pays en crise.