Apparemment, la fusion des listes de Thierry Robert et d’Huguette Bello ne passe pas facilement au sein de l’équipe municipale saint-leusienne. On nous rapporte que certains adjoints, et pas des moindres, de tendance plutôt centre droit, ont menacé hier soir de démissionner en apprenant la nouvelle, refusant de faire alliance avec une communiste.
Et il a fallu tout le pouvoir de persuasion du maire pour les calmer et leur faire accepter sa décision.
Un des arguments avancés est pour le moins surprenant. A écouter Thierry Robert, il n’aurait accepté tout ce « mangé cochon » que parce qu’il est convaincu de se faire élire président de la région, au 3ème tour.
Quand on nous a rapporté ces propos, nous avons d’abord cru à une fanfaronnade de plus du député-maire de Saint-Leu. Mais nous avons quand même préféré vérifier… et le résultat est surprenant !
Une liste qui serait élue par un score compris entre 52 et 55% des voix peut compter sur 29 élus. Or, Thierry Robert disposerait, en cas de victoire, de 14 élus parmi les 29 premiers noms de la liste d’Huguette Bello ! Contre 13 pour l’ancienne maire de Saint-Paul et 2 pour Patrick Lebreton.
Au 3ème tour, il lui suffirait d’obtenir le ralliement d’un seul élu de la liste d’Huguette Bello pour qu’il obtienne la majorité et soit élu président. Quand on connait sa fortune personnelle et la vénalité de certains, ça ne devrait pas être trop difficile.
Mais il peut aussi espérer débaucher quelques élus de la liste de Didier Robert. Rappelons par exemple qu’il a gardé de très bonnes relations avec Nassimah Dindar (qui ne s’en est pas cachée dimanche soir sur le plateau de Réunion 1ère), avec Jean-Paul Virapoullé ou encore Joseph Sinimalé. Deux ralliements suffiraient pour qu’il soit élu président.
On imagine l’ambiance qui doit régner au sein de la liste, chacun surveillant l’autre et se demandant quel coup de Trafalgar il lui réserve…
Rappelons que ce scénario ne serait valable qu’en cas de victoire de la liste d’Huguette Bello…