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La suppression de l’indexation vie chère sur les primes des hospitaliers arrive comme un coup de massue

Solidaires Sud Santé Sociaux a appris par voie de presse que les finances publiques allaient leur supprimer, sur leur prochain buletin de paie, l'indexation de vie chère sur certaines de leurs primes. Les syndicats voient rouge. Ce lundi, ils sont rejoints par les syndicalistes de Solidaires Finances Publiques qui demande à son tour à sa direction d'expliquer cette décision brutale.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 07 mai 2018 à 12H29

« Apprendre qu’on va nous baisser nos salaires par voie de presse est révoltant » confie, en colère, Zohra Givran, du Syndicat Sud Santé de Gabriel Martin. Une suppression qui plus est dès le mois de mai prochain pour les fonctionnaires de l’hôpital saint-paulois, ce qui est inconcevable pour les représentants de la fonction publique. Un préavis de grève a même été déposé à compter du 7 mai prochain. 

Au total, ce sont plus de 7 primes qui vont être ratiboisées. Cela représente en moyenne entre 80 et 100 euros par agent. L’Etat a parfois sous-entendu que l’indexation de vie chère sur certaines de ces primes ne serait pas légale. Cependant, en aucun cas, des preuves concrètes ont été apportées pour affirmer cette supposition, retiennent les représentants du personnel. 

Les primes concernées sont notamment la Prime de service, l’indemnité de sujétion spéciale, la prime de sujétion spéciale AS/AMP, la nouvelle bonification indiciaire (NBI), l’indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires (IFTS), la prime de technicité ingénieurs et le Supplément familial de traitement.

 

« C’est inconcevable de prendre une telle décision de cette manière là »

C’est une incompréhension qui plane au sein de la fonction publique. La Direction régionale des finances publiques, l’ARS, les directions hospitalières, le Préfet, l’Etat… Qui se cache derrière une telle décision? Pourquoi? Comment? On cherche à faire une économie, mais c’est le personnel qui en paie les conséquences. « Je suppose que c’est Paris qui se cache derrière tout ça », confie Pascal Valiamin, de Solidaires Finances Publiques. 

D’où qu’elle vienne, cette décision est, selon eux, totalement méprisante. Elle n’a pas fait preuve de la moindre analyse, du moindre recul ou d’une quelconque réflexion globale. Il n’y a eu aucun dialogue social. Une situation inadmissible, vu le contexte actuel de la fonction publique.

On aborde ce sujet très sensible, on met à mal la paie d’un salarié sur un simple coup de fil. En effet, au-delà de Gabriel Martin, le directeur du CHU Sud a été informé par téléphone que les salaires de ses fonctionnaires allaient bientôt baisser. Mai, juin, juillet… Nul le sait encore.

Le Syndicat Sud Santé Sociaux a déposé un préavis de grève à compter du 7 mai prochain. Accompagné de Solidaires Finances Publiques, ils comptent bien faire entendre leur mécontentement. « C’est inconcevable de prendre une telle décision de cette manière là », souligne Jocelyn Cavillot de Solidaires Finances Publiques. 

 

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