La rumeur voudrait que la sous-préfète déléguée De St-Barthélémy et St-Martin se soit enfuie de l’ile de St-Martin après le passage d’Irma, abandonnant la population aux pillages.
Impossible pour l’heure d’avoir confirmation de ce départ. Une chose est sûre cependant : On n’a plus de nouvelles d’Anne Laubies depuis un bon moment.
Selon RCI, la radio n°1 aux Caraïbes, c’est Daniel Gibbs, le président de la collectivité de St-Martin qui se serait rendu compte de cette « disparition« , juste après le passage de l’ouragan, après avoir « tenté durant plusieurs heures en vain de joindre la représentante de l’Etat » dans l’ile.
Motif de ce silence selon RCI : Anne Laubies se serait trouvée dans l’incapacité d’assumer ses fonctions. « Mais pas seulement elle. Toute son équipe« . « Ils ont tous subi un choc traumatique dû au passage de l’ouragan » qui a détruit la préfecture de St-Martin. Une situation extrême qui a obligé l’équipe préfectorale à passer toute la nuit dans une étroite pièce en dur, dans le noir, dans une grande promiscuité. « Elle a vu la mort en face« , selon une source préfectorale que RCI a pu recueillir.
Face à cette situation totalement inédite, le gouvernement a semble-t-il choisi de minimiser l’événement, voire de le banaliser. La sous-préfète n’a pas été démise de ses fonctions, elle a simplement été « renforcée par deux sous-préfets, un de l’administration centrale et un sous-préfet de la Martinique. Par ailleurs d’autres cadres de l’administration sont également arrivés sur l’île, pour garantir le plein exercice de l’autorité de l’Etat sur ce territoire totalement dévasté« , selon cette même source préfectorale.
Les fonctionnaires présents sur l’ile au moment du passage de l’ouragan « ont tous subi un choc traumatique« . Irma a détruit la préfecture de Saint-Martin. « L’équipe préfectorale » a dû « passer toute la nuit dans une étroite pièce en dur, dans le noir, dans une grande promiscuité« .
De son côté, le préfet de Guadeloupe, Jacques Billant – a « salué » l’action du sous-préfet Anne Laubiès… Qu’est ce que ça aurait été si elle avait fait correctement son travail…
Faut dire, pour sa défense, que le gouvernement n’a pas dû envoyer l’élite du corps préfectoral dans ces iles idylliques, perdues à l’autre bout du monde. La pauvre sous-préfète devait être plus habituée jusque là à inaugurer des écoles ou à assister à des cocktails qu’à gérer une telle situation de crise…
A noter la tentative -étonnante- du journal [Le Monde]urlblank:http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/09/11/irma-attention-aux-rumeurs-sur-la-situation-a-saint-martin_5184022_4355770.html de démentir l’information, tout en la reconnaissant. S’appuyant sur le fait que la fuite de la sous-préfète n’est pas prouvée -mais le fait qu’elle soit restée non plus puisque le journal reconnait qu’elle est injoignable- le journal du soir essaie de décrédibiliser l’information selon laquelle elle aurait abandonné ses fonctions. Passant au passage sous silence les informations données par RCI et le témoignage du président de la collectivité de St-Martin.
Entre des journalistes qui écrivent depuis leur bureau climatisé à Paris et ceux de RCI qui se trouvent sur le terrain, mon choix est vite fait…