L’inauguration que vient d’organiser le Président de Région est contraire à l’article L52-1 du code électoral qui stipule : « À compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin« .
Le délit est constitué car, 5 jours avant, le 25 mars, le Président a déclaré qu’il est candidat à sa propre succession. En clair, c’est le premier meeting électoral, à la gloire du candidat.
Pire encore, il n’hésite pas à se projeter au-delà du mandat actuel; son discours relève du programme électoral de la prochaine mandature. On aurait pu admettre une information ordinaire sur un travail fini mais, hélas, la route est toujours impraticable. Parler d’inauguration est très exagéré.
L’implication du constructeur accentue le sentiment d’une promotion électorale du président-candidat. D’ailleurs, les flonflons terminés, le sujet de campagne électorale se poursuit en permanence avec la diffusion d’un film vidéo réalisé sur fonds publics de l’institution. L’orientation du contenu est à sens unique.
Ce genre de manifestation conduit à l’intégration des dépenses dans le compte de campagne. On peut atteindre l’inéligibilité (1). Le candidat peut même finir au pénal pour détournement de fonds publics à son service exclusif.