Ce sont les piliers sur lesquels repose la salle d’embarquement qui sont l’objet de toutes les inquiétudes des responsables de la CCIR. Cette salle, située à l’Est du bâtiment principal, est tournée vers la mer, ce qui la rend invisible aux yeux des passagers.
Elle repose sur des piliers qui, sur le papier, étaient censés être capables de résister au poids de l’édifice. Mais, dans la réalité, ils montrent des signes flagrants de fatigue qui se traduisent par des déformations et une différence de niveau de plusieurs centimètres entre les dalles porteuses. Ce qui est pour le moins inquiétant quand on pense que cette salle a été conçue pour être capable d’accueillir 800 personnes en même temps…
Récemment, deux vitres énormes (20 m2 chacune!) ont explosé sous l’effet de la dilatation et de la pression alors que l’aérogare était fermé. On peut facilement imaginer le bruit et l’affolement des passagers si l’aéroport avait été ouvert. Les vitres ont temporairement été remplacées par du contreplaqué en bois, mais on comprend bien que ces solutions « de bouts de ficelles » ne pourront perdurer très longtemps.
Pour le moment, le secret est bien gardé et reste cantonné dans le petit cercle des responsables de l’aéroport. Mais il va bien falloir que des mesures autrement plus sérieuses que la pose de contreplaqués soient prises.