
Il parait que Jean-Bernard Caroupaye n'est pas content avec moi, à la suite du dernier article que j'ai écrit sur le premier round de négociations (lire ici ) qui avait abouti il y a une semaine à la victoire des transporteurs avec l'obtention d'un carburant professionnel.
J'avais pronostiqué la fin de l'action, maintenant qu'ils avaient obtenu satisfaction. Le lendemain, toute la presse avait embrayé dans le même sens. Nous nous étions tous trompés certes, mais cela prouve simplement que la communication des transporteurs avait été mauvaise puisque tous les éditorialistes avaient ressenti la meme chose. Ils n'ont donc à s'en prendre qu'à eux mêmes.
Alors certes, je m'étais trompé et les transporteurs sont depuis hier dans la rue pour obtenir "25 centimes de baisse pour tous". Le problème, c'est de savoir d'où sort ce chiffre de 25 cts... A quoi correspond-il ? Sur quelles études s'est-on basé pour réclamer cette baisse ?
Selon Jean-Bernard Caroupaye, conforté en celà par un économiste de l'université en fin de semaine dernière sur le plateau d'Antenne Réunion, une telle baisse de 20 centimes est possible, à condition que tout le monde participe à l'effort. Le problème, c'est que lors de la table ronde de négociation, chacun a apporté ses chiffres. La Région par exemple, a montré qu'une baisse de 25 centimes représenterait la totalité du fonds d'investissement routier à la Réunion. Donner satisfaction aux camionneurs reviendrait donc à annuler toutes les constructions et toutes les réparations de routes à la Réunion dans les années à venir. Ce qui, au passage entrainerait du chômage chez les mêmes transporteurs qui n'auraient plus de chantiers. Ils feront quoi à ce moment là? Ils re-barreront les routes?
Les transporteurs répondent qu'ils ne demandent pas à la Région de supporter la totalité des 25 centimes, mais simplement de participer au mouvement. Mais même cette hypothèse ne semble plus d'actualité. La Région, le Département et les mairies ont épuisé leurs disponibilités en baissant il y a quelques jours le prix de la bouteille de gaz.
La seule marge de manoeuvre qui reste se situe donc du coté des pétroliers, qui sont les seuls à refuser de communiquer tous leurs chiffres. Ils persistent à n'accepter de dévoiler que le prix d'arrivée du carburant à la Réunion, refusant toujours par exemple de révéler le prix réel d'achat, les sommes versées aux intermédiaires, l'identité de ces intermédiaires, etc...
Alors que peut-on attendre d'eux? Deux centimes? Trois? Guère plus en tout cas! Tout ça pour ça, serions-nous tentés de dire, sachant que l'essence va continuer à augmenter dans les mois à venir. N'est-ce pas le directeur de Total qui évoquait un litre de super à 2 euros d'ici peu? Que pèseront en décembre ces quelques centimes arrachés en février?
Sans parler des risques de débordements qui vont croissants...
J'avais pronostiqué la fin de l'action, maintenant qu'ils avaient obtenu satisfaction. Le lendemain, toute la presse avait embrayé dans le même sens. Nous nous étions tous trompés certes, mais cela prouve simplement que la communication des transporteurs avait été mauvaise puisque tous les éditorialistes avaient ressenti la meme chose. Ils n'ont donc à s'en prendre qu'à eux mêmes.
Alors certes, je m'étais trompé et les transporteurs sont depuis hier dans la rue pour obtenir "25 centimes de baisse pour tous". Le problème, c'est de savoir d'où sort ce chiffre de 25 cts... A quoi correspond-il ? Sur quelles études s'est-on basé pour réclamer cette baisse ?
Selon Jean-Bernard Caroupaye, conforté en celà par un économiste de l'université en fin de semaine dernière sur le plateau d'Antenne Réunion, une telle baisse de 20 centimes est possible, à condition que tout le monde participe à l'effort. Le problème, c'est que lors de la table ronde de négociation, chacun a apporté ses chiffres. La Région par exemple, a montré qu'une baisse de 25 centimes représenterait la totalité du fonds d'investissement routier à la Réunion. Donner satisfaction aux camionneurs reviendrait donc à annuler toutes les constructions et toutes les réparations de routes à la Réunion dans les années à venir. Ce qui, au passage entrainerait du chômage chez les mêmes transporteurs qui n'auraient plus de chantiers. Ils feront quoi à ce moment là? Ils re-barreront les routes?
Les transporteurs répondent qu'ils ne demandent pas à la Région de supporter la totalité des 25 centimes, mais simplement de participer au mouvement. Mais même cette hypothèse ne semble plus d'actualité. La Région, le Département et les mairies ont épuisé leurs disponibilités en baissant il y a quelques jours le prix de la bouteille de gaz.
La seule marge de manoeuvre qui reste se situe donc du coté des pétroliers, qui sont les seuls à refuser de communiquer tous leurs chiffres. Ils persistent à n'accepter de dévoiler que le prix d'arrivée du carburant à la Réunion, refusant toujours par exemple de révéler le prix réel d'achat, les sommes versées aux intermédiaires, l'identité de ces intermédiaires, etc...
Alors que peut-on attendre d'eux? Deux centimes? Trois? Guère plus en tout cas! Tout ça pour ça, serions-nous tentés de dire, sachant que l'essence va continuer à augmenter dans les mois à venir. N'est-ce pas le directeur de Total qui évoquait un litre de super à 2 euros d'ici peu? Que pèseront en décembre ces quelques centimes arrachés en février?
Sans parler des risques de débordements qui vont croissants...