La période des négociations annuelles obligatoires s’est ouverte et avec elle une pointe de déception au moment de découvrir la proposition de revalorisation salariale de leur direction.
« La proposition de la direction est largement en dessous du coût de la vie à La Réunion. Nous avons fait des propositions communes entre les trois syndicats présents dans l’entreprise, à savoir la CGTR, la CFDT et l’UR974. Nous avons pris en considération l’augmentation du coût de la vie. On est à 3,3% d’indice INSEE au 31 décembre (pour l’année 2021, ndlr). Et d’ores et déjà, sur les trois premiers mois de l’année 2022, on est sur une estimation INSEE de 4,5% en local donc on a demandé une revalorisation à hauteur de 4% pour essayer de faire un rattrapage mais la direction nous a proposé 1,6 », déplore Dominique Etheve, délégué syndical CGTR au sein de la SEMADER.
« C’est une provocation »
Ce qui s’apparente pour l’heure à une lettre de cadrage de la part de la direction est vécue comme « une proposition largement inférieure » à ce qui est attendu, font savoir les syndicalistes.
« On a largement l’habitude de négocier autour de 5 à 6% et là, 1,6 ce n’est même plus une proposition, c’est une provocation. La société a réalisé de très très bons résultats, jamais atteints depuis 35 ans », précise le délégué syndical de la SEM devenue Société Immobilière d’Outre-Mer (SIDOM).
La mobilisation de ce lundi a l’allure d’une première sommation avant un prochain round de discussions qui aura lieu le 24 mai. Les syndicats espèrent d’ici là faire infléchir leur direction pour éviter de passer du simple débrayage à une action plus longue.
Depuis sa création en 1985, la SEMADER gère un parc de logements accessibles à une population souvent défavorisée et issue d’opération en résorption de l’habitat insalubre (RHI). Son patrimoine compte désormais plus de 8.000 logements qui accueillent près de 20.000 résidents.