

A l'instar d'hier matin, à l'heure de l'émission "alon kosé", un seul mot à la bouche des auditeurs : "KOI va-t-elle fermer?", "Pourquoi la radio s'arrête?", interrogent les uns et les autres. Un élan de solidarité est apparu et certains travaillent actuellement pour mettre en place un comité de soutien, d'autres souhaitent même apporter une contribution financière.
A la radio, les animateurs, sous le coup d'un licenciement dont la date est fixée au 15 novembre, expliquent être touchés par ces signes de soutien. Leur moral n'est pas au beau fixe et l'absence de réactions des élus du PCR n'arrange pas les choses. Contactés par notre rédaction, les salariés regrettent que seul Pierre Vergès ait pris la peine de se déplacer aux locaux et d'intervenir en direct sur les ondes de KOI pour montrer son soutien. "Et les autres?", questionnent-ils tous.
"A la disposition de tous ceux qui souhaitent trouver des solutions pour sauver la radio"
La radio avait d'abord tenté de réduire ses coûts en supprimant son émission dans le Sud de l'île. Hier, dans Témoignages, Jean-Max Hoarau, le dirigeant de la radio, a expliqué les raisons de sa fermeture par le biais d'un communiqué envoyé à la presse locale : "Notre radio, KOI, est l’une des plus anciennes radios libres de l’île de la Réunion. Elle a connu au cours de sa vie des moments difficiles. Aujourd’hui, sa situation financière ne lui permet plus de continuer son activité. En effet, compte tenu de sa ligne éditoriale, il nous est difficile d’avoir suffisamment de recettes publicitaires et institutionnelles. C’est pourquoi, l’essentiel des dépenses de son fonctionnement reposait sur la solidarité, en particulier, celle provenant des membres du PCR", explique le responsable.
Jean-Max Hoarau a également souhaité rendre "un grand hommage au personnel qui a toujours fait preuve de professionnalisme et de dévouement. Je salue aussi l’ensemble de nos auditeurs. Cependant, ce matin, de nombreux appels téléphoniques, pleins d’émotion et de lucidité nous rappellent la nécessité de radios différentes dans le paysage radiophonique de La Réunion. Plusieurs personnalités nous ont, également, témoigné de leur sympathie et assurer de leur soutien. Devant ces gestes je me tiens à la disposition de tous ceux qui souhaitent trouver des solutions pour sauver la radio", a-t-il écrit.
Depuis hier, l’idée est donc née de lancer un grand mouvement pour sauver Kanal océan Indien et ses salariés. L'idée est là, le plus dur va être de pouvoir le concrétiser...