Revenir à la rubrique : Courrier des lecteurs

La question « primordiale » car « vitale » qui s’impose désormais à La Réunion

Cette question – qui est inhérente à la crise géosanitaire à forte portée sociale et à la crise géopolitique à forte retombée économique, et masque de surcroît une gigantesque crise agroécologique – nous devrions toutes et tous nous la poser :   « Nous, Réunionnaises et Réunionnais, qui sommes actuellement dépendants à 80% voire 99% des importations […]

Ecrit par N.P – le jeudi 30 juin 2022 à 09H42

Cette question – qui est inhérente à la crise géosanitaire à forte portée sociale et à la crise géopolitique à forte retombée économique, et masque de surcroît une gigantesque crise agroécologique – nous devrions toutes et tous nous la poser :
 
« Nous, Réunionnaises et Réunionnais, qui sommes actuellement dépendants à 80% voire 99% des importations agroalimentaires, voulons-nous avoir la certitude de pouvoir manger sainement, à notre faim, tous les jours, quoi qu’il se passe dans le monde – avec les effets des crises géopolitiques – et sur la planète – avec les effets du  réchauffement climatique ? »

La réponse ne peut être que tout à fait consensuelle, bien sûr. Mais elle mérite d’être clairement exprimée par chacune et chacun d’entre nous, qui que nous soyons, car il nous faut impérativement manger pour vivre, et, de surcroît, bien manger pour bien vivre, dans le respect de notre santé et de notre environnement.

Ce qui s’est passé avec certaines pénuries alimentaires dans les grands magasins lors du confinement de 2020, nous a fait prendre conscience de la très grande fragilité de notre système agro-alimentaire qui est un colosse (5 à 600 000 tonnes de nourriture consommées chaque année par les 860 000 habitants de l’île, importées à 80%) au pied d’argile : seulement quelques semaines de réserve en cas de ruptures ou de graves difficultés d’importation pour des causes de plus en plus diverses, nombreuses, souvent imprévisibles et brutales.
De ce fait, la « Priorité des Priorités » devient l’Autosuffisance Alimentaire qui ne peut être que « Durable ».
« Durable », c’est-à-dire :
• ne dépendant plus du modèle agro-pétro-chimique (AC) qui ne fonctionne qu’avec l’importation d’intrants chimiques, de pesticides, de semences, de nourriture pour le bétail (dont le coût a déjà doublé et ne va faire qu’augmenter),
• mais dépendant du modèle agro-biologique (AB).

 
Ce modèle AB – déjà pratiqué par plus de 500 agriculteurs sur 2 200 hectares à La Réunion – se caractérise par un véritable « cercle vertueux » comme le fait bien ressortir le document ci-dessous, conçu par OASIS RÉUNION (prochainement diffusé à 100 000 exemplaires dans les 24 communes de l’île).

Collectif Oasis Réunion
Site = https://oasis-reunion.bio/
Facebook = https://www.facebook.com/oasis.reunion.bio/
Twitter = https://www.twitter.com/OasisReunionBio/
 

« Il est possible de nourrir La Réunion en se passant des pesticides et des engrais de synthèse. On préserve ainsi les ressources en eau et la biodiversité, tout en émettant moins de gaz à effet de serre. »
Gilles Billen, directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
 

 
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires