Une politique éducative à destination des électeurs potentiels qui se fait au détriment des enseignants et des élèves
Depuis la rentrée, la mise en oeuvre de la politique éducative gouvernementale soumet les personnels à vivre une dégradation progressive et continue de leurs conditions d’exercices. Les premiers à faire les frais de cette politique furent les PDMQDC exerçant en REP+ et dont les postes ont été fermés au profit du dédoublement des CP . Puis les enseignants exerçant en maternelle , se sont vus contraints de travailler sans ATSEM , les uns les autres se renvoyant la responsabilité de cette situation au détriment des enseignants et des élèves . De la même manière, les services du rectorat veulent appliquer une circulaire et créer un corps unique de remplaçants au détriment des personnels en poste manifestant par là une volonté affichée de régler le manque de postes par l’utilisation fonctionnelle des postes de remplaçants. Dans la même veine, les aides administratives à la direction d’école seront très rapidement toutes supprimées au profit des postes pour l’accompagnement des élèves porteurs de handicap.
Caricature ?
M. Blanquer se veut pragmatique et non dogmatique, pourtant usant d’antiennes consistant à prôner les méthodes fonctionnelles, scientifiquement prouvées, au détriment du pédagogisme dont il se fait le fossoyeur, il défend pourtant une position autoritaire et fort dogmatique . En effet , son pragmatisme affiché n’est que du dogmatisme non avoué, mêlant autoritarisme ,par le biais de la volonté de mettre en oeuvre l’autonomie des établissements et le recrutement des personnels par ces chefs d’établissements, et volonté affichée de revenir à des méthodes d’apprentissage ancrées dans le passé comme : la division au CE1, la sélection des élèves, la méthode syllabique sans pour autant nous apporter la preuve de l’efficacité de ces méthodes ni même de leur application véritable concernant la division.
Il reproche d’être caricaturé, pourtant il se caricature tout seul en prônant des mesures qu’il a supprimées en son temps , en supprimant des dispositifs jamais évalués , en dénonçant l’égalitarisme au profit d’un élitisme non dissimulé en n’avouant pas que l’ensemble de ces mesures ont un seul but : récupérer des moyens.
Un seul combat mais de multiples luttes
L’ensemble de ces mesures dessine la carte de la nouvelle politique éducative mise en place par le gouvernement. La volonté de transformer l’école en vitrine pour les sondages d’opinion masque très difficilement la réalité du terrain qui consiste à vouloir faire une politique éducative , sans moyens.
Ce sont donc les enseignants qui en payent les conséquences : recrutement de contractuels, abandon du PPCR, refus des temps partiels, baisse de revenu au mois de janvier, instauration de la journée de carence, suppression des contrats aidés sans mesurer les conséquences dans les écoles et pour les élèves : plus d’ATSEM, plus d’aides administratives….
Pour toutes ces raisons, le bureau du SAIPER UDAS appelle à la grève jeudi 16 novembre 2017.