“Une nouvelle fois, l’Etat a cédé au patronat”. Armand Hoarau, secrétaire général de l’Unsa, ne cache pas sa déception, après le recul du gouvernement sur l’instauration d’une prime “transport” aux salariés.
“Initialement, l’entreprise devait prendre 50 % du coût du transport en commun ou participer à hauteur de 200 euros au frais de carburant, des salariés. Si la prime pour les transports collectifs a été maintenue, celle de 200 euros est devenue facultative”, déplore Armand Hoarau.
“Lorsque l’on dit facultatif, cela signifie qu’il faudra l’obtenir par le rapport de force, c’est-à-dire par la grève, ce n’est pas une solution”.
En fait, le texte proposera une négociation entreprise par entreprise. “Comment cette prime peut-elle être négociée dans les entreprises de moins de vingt salariés, alors qu’il n’y a pas dans ces structures, de syndicat face au patron”.
Ce qui fait près de 80 % d’actifs à La Réunion (c’est 60 % en métropole) qui ne pourront pas demander, la prime de 200 euros.
“Il ne peut y avoir négociation que là où il y aura rapport de force. Et le rapport de force n’est pas évident. Ce qui veut dire qu’un très petit nombre de salariés réunionnais bénéficieront de ces 200 euros annuels”.
“En fait, cette prime transport, c’était un leurre”, regrette Armand Hoarau.