D’abord reportés en Métropole et à la Réunion puis prolongés jusqu’à juillet, les Etats généraux ont eu du mal à fixer leurs dates. Il semble désormais arrêté qu’un bilan provisoire sera présenté à la mi-mai tandis que le 9 juin se tiendra la première réunion publique. Et c’est finalement en septembre que se fera la « restitution » des Etats généraux.
D’ici là, les participants de l’Hexagone plancheront non seulement sur les 8 thèmes communs aux DOM, mais aussi sur 4 chantiers spécifiques. Seront donc également abordés : « la culture, la mémoire et l’identité », « l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations et la citoyenneté », « le sport » et « les autres problématiques liées à l’éloignement ». Des sujets tout aussi variés que les fonctions des personnes qui composent les groupes de travail qui ont été communiqués. Ainsi, étaient assis autour de la table de réunion hier, représentants associatifs, doctorants, comédiens, conseillers régionaux, ou encore fonctionnaires internationaux. Chacun a exposé la problématique auquel son groupe devra répondre. Les rapporteurs coordonnateurs, de leur côté, ont expliqué qu’ils mèneront leur mission avec le plus grand respect. « J’espère être à la hauteur » a souhaité Mémona Hinterman, journaliste réunionnaise, aujourd’hui grand reporter.
« Révolution en marche »
Il a été rappelé que la population ultra-marine sera régulièrement informée de l’avancée des travaux par le biais d’internet ou de radios. Durant la « phase participative », elle pourra également exprimer son point de vue et proposer ses idées. Un site internet interactif, etatsgenerauxdeloutremer.fr, permet en effet de recueillir « toutes les contributions ». Toute personne qui en fait la demande peut également devenir « membre auditionné « , si les rapporteurs l’acceptent.
Malgré toutes les critiques qui ternissent les Etats généraux, les intervenants se sont montrés optimistes, abondant dans le sens des ministres et du délégué interministériel. Beaucoup ont qualifié ces concertations de moment historique. Patrick Karam a parlé de « révolution en marche », d’une « occasion ou jamais » d’agir pour l’avenir. Concernant l’absence des membres LKP, il a salué le fait qu’ « heureusement ce ne sont pas les seuls gens qui réfléchissent en Guadeloupe ». Faisant allusion aux insinuations de ce collectif, Michèle Alliot-Marie a quant elle tenu à préciser qu’il n’y avait aucune solution préconçue et que « ce qui sera rédigé sera écrit ensemble ». Elle attend de ces Etats généraux, « cette réflexion commune sur des enjeux fondamentaux », que l’on construise l’avenir d’une France qui soit « plus forte, plus solidaire, plus unie ». Conscients de l’ampleur de la tâche qui les attend, tous se sont mutuellement souhaité bon courage.