
Lors de la journée de la femme, un admirateur de Mme Margie Sudre a voulu la rendre hommage, près tout, pourquoi pas ?
Mais en disant “ j’ai choisi de mettre en lumière et à l’honneur, la première femme réunionnaise madame Margie Sudre, pour avoir gravi en 1993 la pyramide inversée” ensuite “elle a surtout marqué l’histoire politique de la Réunion avec un parcours de femme exemplaire”, et enfin “elle est la première femme réunionnaise nommée au gouvernement“.
L’auteur c’est trompé, si effectivement, Mme Sudre a été présidente de la région et secrétaire d’État, en revanche elle n’est pas Réunionnaise, ni de son père qui est originaire de la région Champagne-Ardenne, aujourd’hui Grand-Est et de sa mère une Vietnamienne de la ville de Vinh dans le nord du Viêt Nam où Mme Sudre est venue au monde et cela change tout.
Elle est arrivée à la Réunion en 1976 et elle est rentrée en politique en 1993 grâce à une opportunité qui s’est présentée avec l’annulation de l’élection de son mari. En 1995 à la surprise générale, elle a été choisie par Jacques Chirac, comme secrétaire d'État et non pas ministre, cela jusqu’en 1997, ensuite 2 mandats européens.
Mme Sudre habite peut-être à la Réunion, mais n’a jamais côtoyé réellement les Réunionnais et encore moins la classe populaire. D’ailleurs, durant son parcours politique, à chaque élection, elle s’est toujours fondue sur une liste. En 1996, elle a été obligée d’affronter le suffrage universel direct, à une législative partielle, et nonobstant son titre de secrétaire d’État, le soutien de toute la droite locale et nationale, d’énormes moyens financiers que le gouvernement de l’époque avait mis à sa disposition, elle a été largement battue par un certain Claude Hoarau.
Si on veut rétablir la vérité, la première femme Réunionnaise à présider la Région Réunion, c’est la présidente actuelle, Mme Huguette Bello et cela ne s’est pas fait en un claquement de doigts, mais après des années de luttes, de militantismes et même parfois, de rébellion. Elle pourra témoigner des difficultés qu’elle a dû affronter pour arriver au sommet de cette pyramide.
Aussi, la première femme réunionnaise à être ministre dans un gouvernement français, c’est là encore une femme de gauche, Mme Éricka Bareigts.
Si d’après l’auteur, Mme Sudre a fait une carrière exceptionnelle et exemplaire que pense-t-il alors de ces 2 femmes de ces Réunionnaises qui sont engagées et qui défendent les Réunionnais depuis des années ?
Nous en avons ici, de ces femmes exceptionnelles et exemplaires, pas seulement en politique, mais aussi dans le monde associatif, syndicaliste, etc. Elles ont subi humiliations, vexations, harcèlements, provocation et même parfois, reçu des coups. Mais elles ont tenu et n’ont pas abandonné.
On peut bien sûr rendre hommage à qui l’on veut, on peut aussi écrire l’histoire, mais il faut le faire sans nous laisser dépasser par nos émotions, par nos sentiments, car l’histoire doit retracer fidèlement la réalité de ce qui s’est passé.
Aussi je voudrais dire à tous ceux qui distribuent le titre de Réunionnais comme on distribue la légion d’honneur, serez-vous prêt à le distribuer aux Mahorais, aux Malgaches, aux Comoriens, aux Mauriciens et bientôt aux Sri-lankais, ils sont nos frères de l’océan Indien, de plus ils sont nés et vivent à la Réunion ?
Lors d’un journal télévisé de 19h00, une journaliste demandait à son invité un amateur de vélo, est-ce que vous êtes fière en tant que Réunionnais de votre performance ?
Le gars mal à l’aise, mais honnête, a répondu, c’est gentil de votre part, mais je ne sais pas si je suis réellement un Réunionnais, ça fait à peine un an que je suis à la Réunion, d’ailleurs je profite l’occasion pour remercie mon patron de m’avoir fait venir ici pour travailler.
Georges Donald Potola
Mais en disant “ j’ai choisi de mettre en lumière et à l’honneur, la première femme réunionnaise madame Margie Sudre, pour avoir gravi en 1993 la pyramide inversée” ensuite “elle a surtout marqué l’histoire politique de la Réunion avec un parcours de femme exemplaire”, et enfin “elle est la première femme réunionnaise nommée au gouvernement“.
L’auteur c’est trompé, si effectivement, Mme Sudre a été présidente de la région et secrétaire d’État, en revanche elle n’est pas Réunionnaise, ni de son père qui est originaire de la région Champagne-Ardenne, aujourd’hui Grand-Est et de sa mère une Vietnamienne de la ville de Vinh dans le nord du Viêt Nam où Mme Sudre est venue au monde et cela change tout.
Elle est arrivée à la Réunion en 1976 et elle est rentrée en politique en 1993 grâce à une opportunité qui s’est présentée avec l’annulation de l’élection de son mari. En 1995 à la surprise générale, elle a été choisie par Jacques Chirac, comme secrétaire d'État et non pas ministre, cela jusqu’en 1997, ensuite 2 mandats européens.
Mme Sudre habite peut-être à la Réunion, mais n’a jamais côtoyé réellement les Réunionnais et encore moins la classe populaire. D’ailleurs, durant son parcours politique, à chaque élection, elle s’est toujours fondue sur une liste. En 1996, elle a été obligée d’affronter le suffrage universel direct, à une législative partielle, et nonobstant son titre de secrétaire d’État, le soutien de toute la droite locale et nationale, d’énormes moyens financiers que le gouvernement de l’époque avait mis à sa disposition, elle a été largement battue par un certain Claude Hoarau.
Si on veut rétablir la vérité, la première femme Réunionnaise à présider la Région Réunion, c’est la présidente actuelle, Mme Huguette Bello et cela ne s’est pas fait en un claquement de doigts, mais après des années de luttes, de militantismes et même parfois, de rébellion. Elle pourra témoigner des difficultés qu’elle a dû affronter pour arriver au sommet de cette pyramide.
Aussi, la première femme réunionnaise à être ministre dans un gouvernement français, c’est là encore une femme de gauche, Mme Éricka Bareigts.
Si d’après l’auteur, Mme Sudre a fait une carrière exceptionnelle et exemplaire que pense-t-il alors de ces 2 femmes de ces Réunionnaises qui sont engagées et qui défendent les Réunionnais depuis des années ?
Nous en avons ici, de ces femmes exceptionnelles et exemplaires, pas seulement en politique, mais aussi dans le monde associatif, syndicaliste, etc. Elles ont subi humiliations, vexations, harcèlements, provocation et même parfois, reçu des coups. Mais elles ont tenu et n’ont pas abandonné.
On peut bien sûr rendre hommage à qui l’on veut, on peut aussi écrire l’histoire, mais il faut le faire sans nous laisser dépasser par nos émotions, par nos sentiments, car l’histoire doit retracer fidèlement la réalité de ce qui s’est passé.
Aussi je voudrais dire à tous ceux qui distribuent le titre de Réunionnais comme on distribue la légion d’honneur, serez-vous prêt à le distribuer aux Mahorais, aux Malgaches, aux Comoriens, aux Mauriciens et bientôt aux Sri-lankais, ils sont nos frères de l’océan Indien, de plus ils sont nés et vivent à la Réunion ?
Lors d’un journal télévisé de 19h00, une journaliste demandait à son invité un amateur de vélo, est-ce que vous êtes fière en tant que Réunionnais de votre performance ?
Le gars mal à l’aise, mais honnête, a répondu, c’est gentil de votre part, mais je ne sais pas si je suis réellement un Réunionnais, ça fait à peine un an que je suis à la Réunion, d’ailleurs je profite l’occasion pour remercie mon patron de m’avoir fait venir ici pour travailler.
Georges Donald Potola