« La ville de Saint-Benoit était dans une situation de banqueroute, vivait largement au dessus de ses moyens et aller vers mise sous tutelle« , rappelle Patrice Selly, le maire de la commune. Il explique avoir déjà mis en place de nombreuses actions pour redresser la barre depuis qu’il est à la tête de la ville : « Notre objectif a été atteint pour cette première année. Le déficit est passé de 19 à 9 millions d’euros. Grâce à la vente d’actifs, nous pourrions redresser situation d’ici 3 ans ! »
Et pour l’accompagner, l’édile bénédictins obtient le soutien de l’Etat grâce à la signature du Contrat de redressement en Outre-Mer (COROM) avec le préfet de La Réunion, Jacques Billant et le directeur général des Finances publiques, Joaqim Center.
Une aide pour redresser la commune
Le préfet détaille les objectifs de ce programme : « Ce sont des contrats spécifiques sur trois ans qui visent à accompagner les communes qui ont des difficultés financières. Si ce redressement pas assuré, les politiques publiques ne peuvent plus être mise en place. St Benoit s’est retrouvée dans cette situation. »
Ce seront en tout 2,5 millions d’euros qui seront débloqués sur 3 ans, des tranches de 840.000 par an après le contrôle du bon suivi du contrat : « Ce ne sont pas des chèques en blanc« , précise Jacques Billant, « avec la première tranche, Saint-Benoît pourra diminuer ses créances envers ses principaux créanciers. »
Saint-Benoît est le pole administratif mais aussi économique et social de La Réunion, assure le préfet qui rappelle par ailleurs que la commune de l’Est de La Réunion est la deuxième des Outre-Mer à bénéficier de ce plan après Cayenne (Guyane).
« Le dispositif vise à rétablir situation financière et permettre à la commune de retrouver des marges de manœuvres pour avoir des moyens pour leurs administrés. Grace à un plan mis en place sur 3 ans avec certains nombre indicateurs, l’Etat accompagnera la commune sur trois ans grâce à une aide financière« , ajoute Joaquim Center, directeur général des Finances Publiques.
Comment redresser Saint-Benoît ?
Le maire a d’ores et déjà présenté le plan des 3 prochaines années. La masse salariale sera stabilisée autour des 38 millions d’euros sur les 4 prochaines années. « Tout est déjà analysé« , assure Patrice Selly. Les ventes d’actifs joueront aussi une grande part avec le but notamment de se séparer des parts de la SEMAC début 2022.
Il assure que la qualité des services ne s’est pas dégradée depuis un an grâce au redéploiement du personnel : « Par exemple, sur la propreté urbaine, nous sommes passés d’une vingtaine d’agents à une centaine. »
Enfin le maire de Saint-Benoît veut aussi rassurer ses administrés et explique que même si la situation est difficile, il n’y a pas de hausse prévue de la fiscalité.