Voilà une annonce qui va soulager les habitants de l’avenue Maréchal de Lattre de Tassigny. Les riverains ont passé leur dimanche à appeler une célèbre radio locale pour se plaindre des nuisances causées par les rodéos sauvages. Ces derniers affirment que les jeunes en scooters prennent possession des lieux pour se lancer dans des courses aussi bruyantes que risquées. Un phénomène qui a pris de l’ampleur durant le confinement.
Durant le confinement, les rodéos urbains ont augmenté sur tout le territoire national. "Il est vrai que nous avons pu constater une recrudescence du nombre de ces rodéos pendant le confinement", a déclaré Christophe Castaner avant d’ajouter "certains ont cru qu'ils pouvaient profiter des rues vidées (...) pour s'y adonner. Au total, sur la durée du confinement, les interventions pour des faits de rodéos urbains ont augmenté de 15%". Soit 337 infractions constatées.
Une source de violences urbaines
Pour le ministre de l’Intérieur, au-delà du délit, c’est la provocation des auteurs qu’il retient. "Il ne s'agit pas nécessairement d'une hausse du nombre de rodéos, mais d'un changement des pratiques: les rodéos en groupes plus importants, comme une bravade supplémentaire à la loi, se sont multipliés", soutient-il.
Depuis le début du confinement, mais surtout depuis le 11 mai, le nombre d’incidents de quad ou de moto se sont multipliés. Surtout, ces rodéos sont source de conflits entre les jeunes et les forces de l’ordre. La ville d’Argenteuil dans le Val-d’Oise a connu un épisode de violence ces derniers jours suite à la mort d’un jeune de 18 ans dans un accident de moto-cross le 16 mai. Le quartier s’était embrassé dès le lendemain. La veille du drame, c’était un policier qui a été blessé lors d’une intervention pour un rodéo urbain sur le périphérique parisien. Les faits-divers à ce sujet ont largement alimenté les médias ces dernières semaines.
Sanction et prévention
Le ministère de l’Intérieur a donc tapé du poing sur la table pour mettre un terme à cette escalade. La première mesure va consister à saisir les véhicules des protagonistes. "Nous devons (...) relever, plus encore, le défi des saisies des véhicules, en nous appuyant davantage sur le renseignement et l'enquête judiciaire. (…) Car en confisquant les motos, les quads et les scooters des délinquants, nous les privons de leur capacité à nuire, à se mettre eux-mêmes en danger" a indiqué le locataire de la place Beauvau.
Christophe Castaner souhaite également accompagner cette mesure d’un travail de prévention en lien "avec les collectivités et les associations" et la nécessité d'impliquer "plus et mieux les polices municipales" et "d’œuvrer plus étroitement encore avec la justice". Deux députés LREM, Catherine Osson et Natalia Pouzyreff, sont en charge de ce nouveau plan anti-rodéos.
Jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende
Longtemps sanctionné comme une infraction au Code de la route, le rodéo urbain est devenu un délit passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende avec la loi de 2018. En cas de facteurs aggravants, les condamnations peuvent même aller jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Pour ceux qui "promeuvent et organisent des rodéos urbains", la peine encourue est de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
En 2017, la gendarmerie nationale recensait 6614 interventions contre 5335 en 2016, soit une augmentation de 19,3 % en un an. "Depuis (cette loi), ce sont plus de 39.000 interventions des forces de l'ordre qui ont été réalisées et 3600 infractions qui ont été relevées sur le fondement de cette loi", a souligné le ministre de l’Intérieur.
Durant le confinement, les rodéos urbains ont augmenté sur tout le territoire national. "Il est vrai que nous avons pu constater une recrudescence du nombre de ces rodéos pendant le confinement", a déclaré Christophe Castaner avant d’ajouter "certains ont cru qu'ils pouvaient profiter des rues vidées (...) pour s'y adonner. Au total, sur la durée du confinement, les interventions pour des faits de rodéos urbains ont augmenté de 15%". Soit 337 infractions constatées.
Une source de violences urbaines
Pour le ministre de l’Intérieur, au-delà du délit, c’est la provocation des auteurs qu’il retient. "Il ne s'agit pas nécessairement d'une hausse du nombre de rodéos, mais d'un changement des pratiques: les rodéos en groupes plus importants, comme une bravade supplémentaire à la loi, se sont multipliés", soutient-il.
Depuis le début du confinement, mais surtout depuis le 11 mai, le nombre d’incidents de quad ou de moto se sont multipliés. Surtout, ces rodéos sont source de conflits entre les jeunes et les forces de l’ordre. La ville d’Argenteuil dans le Val-d’Oise a connu un épisode de violence ces derniers jours suite à la mort d’un jeune de 18 ans dans un accident de moto-cross le 16 mai. Le quartier s’était embrassé dès le lendemain. La veille du drame, c’était un policier qui a été blessé lors d’une intervention pour un rodéo urbain sur le périphérique parisien. Les faits-divers à ce sujet ont largement alimenté les médias ces dernières semaines.
Sanction et prévention
Le ministère de l’Intérieur a donc tapé du poing sur la table pour mettre un terme à cette escalade. La première mesure va consister à saisir les véhicules des protagonistes. "Nous devons (...) relever, plus encore, le défi des saisies des véhicules, en nous appuyant davantage sur le renseignement et l'enquête judiciaire. (…) Car en confisquant les motos, les quads et les scooters des délinquants, nous les privons de leur capacité à nuire, à se mettre eux-mêmes en danger" a indiqué le locataire de la place Beauvau.
Christophe Castaner souhaite également accompagner cette mesure d’un travail de prévention en lien "avec les collectivités et les associations" et la nécessité d'impliquer "plus et mieux les polices municipales" et "d’œuvrer plus étroitement encore avec la justice". Deux députés LREM, Catherine Osson et Natalia Pouzyreff, sont en charge de ce nouveau plan anti-rodéos.
Jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende
Longtemps sanctionné comme une infraction au Code de la route, le rodéo urbain est devenu un délit passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende avec la loi de 2018. En cas de facteurs aggravants, les condamnations peuvent même aller jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Pour ceux qui "promeuvent et organisent des rodéos urbains", la peine encourue est de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
En 2017, la gendarmerie nationale recensait 6614 interventions contre 5335 en 2016, soit une augmentation de 19,3 % en un an. "Depuis (cette loi), ce sont plus de 39.000 interventions des forces de l'ordre qui ont été réalisées et 3600 infractions qui ont été relevées sur le fondement de cette loi", a souligné le ministre de l’Intérieur.
Depuis l'adoption en 2018 de la loi réprimant les rodéos, plus de 39 000 interventions des forces de l'ordre ont été réalisées, pour près de 3600 infractions constatées.
— Christophe Castaner (@CCastaner) May 25, 2020
Des cellules anti-rodéos ont aussi été créées pour mieux travailler en commun et agir plus efficacement. pic.twitter.com/kJeqso4tSf
La « pousse » ferait-elle à présent parti du « tan lontan »?