
Les soldes flottants auraient-ils du plomb dans l'aile ? La ministre du Commerce, Sylvia Pinel, le laisse présager... Elle a annoncé hier la tenue d’une table ronde en octobre avec les acteurs du commerce et les représentants des consommateurs afin de décider de la suppression du dispositif, en place depuis seulement trois ans.
Depuis le 1er janvier 2009, les commerçants peuvent fixer librement deux semaines de soldes en plus des cinq semaines réglementaires. La mesure avait pour objectif de permettre aux commerçants d'écouler leurs stocks. Une étude de l'Institut français de la mode et du Credoc, parue en juillet préconise, pourtant la suppression des soldes flottants.
D'après le texte, ces ristournes "n'ont eu que peu d'impact sur le niveau des ventes ou sur les prix (...) et ont entraîné une perte de lisibilité du système des soldes". Le rapport propose le retour au système qui prévalait avant la mise en place des soldes flottants : "deux fois six semaines de soldes".
"Cela serait très préjudiciable"
A la Réunion, les commerçants apprennent la nouvelle avec inquiétude. Pour Haroun Gany, président de l'association de gestion du centre-ville dionysien, "cela serait très préjudiciable si les soldes flottants étaient annulés, car les soldes ont pris de l'ampleur à la Réunion ces cinq dernières années. Les consommateurs se sont habitués aux soldes. On l'a vu avec la dernière Nuit des soldes, qui a été un succès au-delà de nos espérances".
D'après lui, le système des soldes est entré dans les habitudes des commerçants aussi. "Il y a 5 ans, on n'avait pas vraiment de soldes, les commerçants mettaient en place des remises de 10 ou 20%. Aujourd'hui, on peut voir des remises de 50% dans de nombreuses enseignes", explique-t-il.
Et à Haroun Gany d'ajouter : "Si l'Etat s'attendait à ce que 80% des commerces fassent des soldes flottants, ce n'est évidemment pas le cas, ici comme en métropole... Mais pour ceux qui les faisaient, ça va être un manque à gagner".
A Saint-Denis, une autre association de commerçants voit d'un mauvais oeil la possible suppression du dispositif. Amina Limbada, la présidente de "Entreprendre, Dynamisons Ensemble" (EDE), qui regroupe les commerçants du haut de la rue du Maréchal Leclerc, estime qu'"il y aura un impact sur notre chiffre d'affaires annuel. On va le regretter car ça marchait bien, vu le contexte de crise. Les consommateurs ne jurent plus que par les soldes et les promotions. On le voit bien avec les soldes en ce moment car on réalise de bons chiffres".
Les commerçants de la rue du Maréchal Leclerc avaient pour habitude d'organiser les soldes flottants en se regroupant avec "huit ou neufs enseignes". "On ne pratiquait pas les soldes flottants tout seuls, car on n'était pas gagnants. Mais en se regroupant et en communiquant, ça marchait bien", explique Amina Limbada.
En attendant la décision de la ministre du Commerce, les commerçants espèrent que les actuelles soldes vont leur permettre d'écouler une grande partie de leurs stocks. Et souhaitent, comme Miche Gany, "une alternative". La ministre a déclaré qu'elle rendrait sa décision très rapidement...
Depuis le 1er janvier 2009, les commerçants peuvent fixer librement deux semaines de soldes en plus des cinq semaines réglementaires. La mesure avait pour objectif de permettre aux commerçants d'écouler leurs stocks. Une étude de l'Institut français de la mode et du Credoc, parue en juillet préconise, pourtant la suppression des soldes flottants.
D'après le texte, ces ristournes "n'ont eu que peu d'impact sur le niveau des ventes ou sur les prix (...) et ont entraîné une perte de lisibilité du système des soldes". Le rapport propose le retour au système qui prévalait avant la mise en place des soldes flottants : "deux fois six semaines de soldes".
"Cela serait très préjudiciable"
A la Réunion, les commerçants apprennent la nouvelle avec inquiétude. Pour Haroun Gany, président de l'association de gestion du centre-ville dionysien, "cela serait très préjudiciable si les soldes flottants étaient annulés, car les soldes ont pris de l'ampleur à la Réunion ces cinq dernières années. Les consommateurs se sont habitués aux soldes. On l'a vu avec la dernière Nuit des soldes, qui a été un succès au-delà de nos espérances".
D'après lui, le système des soldes est entré dans les habitudes des commerçants aussi. "Il y a 5 ans, on n'avait pas vraiment de soldes, les commerçants mettaient en place des remises de 10 ou 20%. Aujourd'hui, on peut voir des remises de 50% dans de nombreuses enseignes", explique-t-il.
Et à Haroun Gany d'ajouter : "Si l'Etat s'attendait à ce que 80% des commerces fassent des soldes flottants, ce n'est évidemment pas le cas, ici comme en métropole... Mais pour ceux qui les faisaient, ça va être un manque à gagner".
A Saint-Denis, une autre association de commerçants voit d'un mauvais oeil la possible suppression du dispositif. Amina Limbada, la présidente de "Entreprendre, Dynamisons Ensemble" (EDE), qui regroupe les commerçants du haut de la rue du Maréchal Leclerc, estime qu'"il y aura un impact sur notre chiffre d'affaires annuel. On va le regretter car ça marchait bien, vu le contexte de crise. Les consommateurs ne jurent plus que par les soldes et les promotions. On le voit bien avec les soldes en ce moment car on réalise de bons chiffres".
Les commerçants de la rue du Maréchal Leclerc avaient pour habitude d'organiser les soldes flottants en se regroupant avec "huit ou neufs enseignes". "On ne pratiquait pas les soldes flottants tout seuls, car on n'était pas gagnants. Mais en se regroupant et en communiquant, ça marchait bien", explique Amina Limbada.
En attendant la décision de la ministre du Commerce, les commerçants espèrent que les actuelles soldes vont leur permettre d'écouler une grande partie de leurs stocks. Et souhaitent, comme Miche Gany, "une alternative". La ministre a déclaré qu'elle rendrait sa décision très rapidement...