La journée nationale des toxicomanies demain est l’occasion de faire un état des lieux des drogues consommées à La Réunion, et des addictions en général, à travers la présentation du service d’addictologie du CHD Félix Guyon.
Les dernières affaires ont montré que nous ne sommes plus totalement épargnés par l’arrivée de nouveaux produits, de drogues dites dures. Mais ces drogues sont loin, pour le moment, de détrôner le zamal, cannabis « made in Réunion ».
Souvent les addictions sont prises en charge par des structures et cliniques spécialisées. A La Réunion, et c’est la spécificité réunionnaise, la polyconsommation est très répandue: alcool accompagné de médicaments et de cannabis. Artane ou Rivotril, les médicaments sont détournés de leur usage et consommés avec de l’alcool.
Contrairement à une idée reçue liée à la facilité de se procurer du zamal, les jeunes réunionnais consomment moins de drogue qu’en métropole.
Lorsqu’une personne devient dépendante d’un produit, alcool, drogue ou tabac, le service d’addictologie agit tout d’abord les premiers jours avec un traitement médicamenteux. Par la suite, un travail thérapeutique se met en place.
Le docteur David Mete, responsable du service d’addictologie du CHD Felix Guyon explique qu’ »il existe donc des séjours addictologiques. Cela concerne près de 700 personnes par an (3000 personnes sont suivies en consultations externes), pour la plupart dûs à l’alcool. C’est sur l’état de dépendance que nous travaillons« , un état installé lié à ce qui est considéré comme une maladie chronique. « La rechute appartient à la définition de la maladie addictive » rappelle le docteur Mete qui insiste que le fait que c’est un élément normal du parcours et qui permet d’agir encore mieux par la suite.