« Il y a cette année 43 passages de bateau annoncés, qui correspondent environ à 60 jours d’escale. L’enjeu est majeur pour les services de police », commence par souligner le commissaire du Port Alexis Durand, lors d’une conférence de presse donnée ce matin.
Le premier volet de sécurisation porte sur les actes de malveillance – pouvant aller jusqu’à l’acte terroriste. « Nous avons un dispositif visible et invisible destiné à prévenir, dissuader, mais aussi intervenir immédiatement en cas de problème », indique-t-il, précisant que ce sont des policiers de la compagnie départementale, « particulièrement formés, entraînés et équipés pour agir sur les situations les plus graves », qui sont mobilisés lors d’arrivée de navires.
« Il s’agit d’un dispositif évolutif en fonction de la présence des passagers, lesquels se rendent à la gare, dans le centre-ville du Port, au centre commercial. Les effectifs du commissariat sont eux aussi présents sur les points de passage des croisiéristes ».
Détecter les taxis marrons
Si ce dispositif vise essentiellement à protéger les croisiéristes, les passagers des bateaux sont eux soumis à un contrôle de sûreté comparable à celui mis en place dans les aéroports, est-il précisé.
Alors qu’une zone unique de prise en charge des touristes descendant des bateaux a été validée par la préfecture, les policiers s’assurent également du respect de la règlementation par l’ensemble des professionnels de transport sur site. « Il s’agit notamment de détecter les taxis marrons. Les VTC devront avoir une commande pour pouvoir prendre en charge des clients ».
Enfin, la gare maritime étant un lieu particulièrement accidentogène (après 50 accidents sur les trois dernières années), des dispositifs de sécurisation sont placés aux abords, avec des contrôles de vitesse. « Ce contrôle de circulation est plus présent qu’auparavant. L’autre différence avec le dispositif de l’an dernier est que nous sommes mieux équipés, avec des armes lourdes ».
« La sécurité est l’affaire de tous les acteurs qui ont en charge les croisiéristes, que ce soit le Grand Port, les douanes, ou les sociétés impliquées », conclut le commissaire.