Le tremblement de terre qui a secoué le Japon a provoqué des difficultés importantes sur le réseau téléphonique. Plus que jamais, Internet joue un rôle primordial dans l’échange d’informations entre les Japonais eux-mêmes, et entre les Japonais et le monde entier. Certains fournisseurs d’accès Internet ont même ouvert des connexions gratuites afin que leurs clients puissent suivre les dernières évolutions de la situation dans le pays.
Les réseaux sociaux, et notamment Twitter, deviennent un lieu de partage, d’expression et de solidarité. Exemple, Microsoft a commenté les évènements via le compte Twitter du moteur de recherche maison Bing. Le premier tweet publié a d’ailleurs fait l’objet d’une forte controverse: la firme de Richmond a proposé de reverser 1 dollar aux victimes pour chaque « retweet » du message. Une technique jugée trop « borderline », entre promotion de la marque et opportunisme humanitaire… L’idée a vite été abandonnée et Microsoft, présentant ses excuses sur un autre tweet quelques heures plus tard, annoncera officiellement une aide directe de 100.000 dollars.
1.200 tweets à la minute
Lieu réactif, informatif, interactif et critique… Twitter n’a plus à prouver sa notoriété. « Au pic d’activité, juste après le tremblement de terre, plus de 1.200 tweets étaient postés à la minute« , informe Gaëtan Adam, co-fondateur de [Twittanoo]urlblank:http://www.twittanoo.re/ et consultant en réseaux sociaux, qui rappelle que les médias français ont appris pour le tremblement de terre avant même que les centres de surveillance ne les informent. Des expatriés s’en sont chargés en alimentant les réseaux sociaux. Les journalistes s’en sont d’ailleurs goulument servi, avant de pouvoir envoyer sur place leur propre journaliste…
Photos, vidéos, témoignages… Les informations affluent. C’était déjà le cas pour Haïti, ça l’est aujourd’hui pour le Japon, comme on a pu également le constater à l’occasion lors des révolution libyennes et égyptiennes. « Il y avait des millions de participants. Deux hashtags étaient devenus rapidement symboles de ces révolutions : #jan25 (pour l’Egypte) et #feb17 (pour la Libye). J’ai ainsi pu dialoguer avec une journaliste d’Al Jazeera pendant près d’une demi-heure ! », témoigne Gaëtan Adam.
L’importance des « hashtags »
Les hashtags sont primordiaux dans la planète Twitter… Le « # » suivi d’un mot (sans espace et sans accents ou autres caractères spéciaux) fait office de mot clé ou de tag. Il permet de définir le sujet principal du tweets. Lors d’un événement, il permet de suivre toutes les conversations sur Twitter relatives à cet événement. Dans le cas du Japon, on peut utiliser les hashtags : #Fukushima, #Japon, #Japan, #Earthquake, #tsunami, #séisme, #nucléaire, #jpquake et pour ceux qui maîtrisent le japonais… « #jishin » (séisme en japonais). « Pour encore plus de praticité, l’internaute peut se rendre sur le site [whathashtag]urlblank:http://whathashtag.circulorojo.es/ afin de savoir pour telle ou telle thématique, les hashtag les plus utilisés…« , précise le consultant.
Enfin, pour les férus d’information, sachez que le site de la chaîne publique de télévision [NHK]urlblank:http://www.ustream.tv/channel/nhk-world-tv diffuse un grand nombre d’informations, actualisées fréquemment sur sa web tv.