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La piscine du Port fermée: Quel risque pour les baigneurs en contact avec les staphylocoques ?

La piscine municipale Jean-Loup Javoy du Port est fermée jusqu’au lundi 17 mars, au moins. La détection de staphylocoques dans le grand bassin a déclenché la procédure sanitaire habituelle. Mais entre le 5 mars, date du prélèvement de l’eau, et le 10 mars, annonce des résultats positifs, de nombreux baigneurs, notamment des enfants en cette […]

Ecrit par LG – le mercredi 12 mars 2014 à 14H20

La piscine municipale Jean-Loup Javoy du Port est fermée jusqu’au lundi 17 mars, au moins. La détection de staphylocoques dans le grand bassin a déclenché la procédure sanitaire habituelle. Mais entre le 5 mars, date du prélèvement de l’eau, et le 10 mars, annonce des résultats positifs, de nombreux baigneurs, notamment des enfants en cette période de vacances ,ont été exposés à cette bactérie.

Médecin à l’Agence Régionale de Santé, le Dr Joao Simoes liste l’ensemble des réactions, notamment cutanées, que pourrait subir une personne s’étant jetée à l’eau. La bourbouille, avec ses lésions de couleur rouge sur la peau, est le premier stade, bénin mais déjà inconfortable. A un degré supérieur, c’est l’impétigo, avec les bactéries s’introduisant dans la peau à travers les lésions existantes, qui peut se manifester sur le corps des plus jeunes baigneurs notamment. Hormis l’émergence de plaques de petits boutons sur le corps, le staphylocoques peut également engendrer des lésions plus importantes allant jusqu’aux abcès cutanés ou aux furoncles.

A un autre niveau, des complications ORL peuvent survenir. Une otite du conduit auditif externe, une sinusite ou encore de la conjonctivite peuvent se déclencher. Encore moins réjouissant, les baigneurs peuvent être pris de troubles digestifs dans les heures qui suivent leur sortie de l’eau.

Pour le cas de la piscine municipale du Port, aucune remontée d’informations de médecins généralistes n’est venu relever un pic épidémique. « Le risque est faible mais n’est pas nul », cadre naturellement le Dr Joao Simoes. La fermeture du site pour quelques jours – qui répond de toute façon à des « normes sanitaires strictes » – n’est donc pas une décision inutile eu égard « à la sensibilité de chaque personne » face à la bactérie.

Le chlore évaporé plus rapidement par l’effet de la chaleur ?

Sur l’aspect technique cette fois, le délai d’analyse de l’eau de baignade peu paraître long. Une fois prélevé, l’échantillon est en effet transmis à un laboratoire qui a besoin de cinq jours incompressibles « pour que les résultats soient probants », signale Dominique Maison, ingénieur du génie sanitaire (IGS) et responsable du Service Santé Environnement (ARS). Dans les faits, un contrôle a eu lieu ce mardi à 10h30 à la piscine. Le laboratoire ne devait pouvoir travailler sur l’échantillon qu’aujourd’hui mercredi. Ce qui reporte de facto l’ouverture de la piscine à lundi prochain, au mieux.

Des réflexes d’hygiène pas toujours suivis

Si l’hygiène des baigneurs est souvent mise en cause à la suite de tels incidents, « le niveau de stabilisation du chlore » pourrait en être une autre. Avec la chaleur des jours derniers, « l’évaporation du chlore a peut-être été accélérée ». La très grande fréquentation de la piscine augmente également la circulation de bactéries. En fonction des résultats, l’ARS assortira un certain nombre de recommandations à la ville du Port pour éviter ce genre d’épisode.

En attendant, les conseils d’hygiène sont valables dans toutes les autres piscines municipales : « prendre une douche savonnée en entrant pour la sécurité des autres usagers et une autre en sortant pour sa sécurité personnelle », conseille le médecin de l’ARS.

 

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