Plus de créateurs anciennement salariés ou n’ayant jamais exercé d’activité professionnelle
Le plus souvent, les créateurs d’entreprise sont d’anciens chômeurs. Toutefois, leur part a diminué, passant de 39% des créateurs en 2010 à seulement 31% en 2014. Ainsi, la part des salariés augmente, passant de 28% à 30%, mais aussi celle de ceux qui n’avaient aucune activité professionnelle auparavant (de 8% à 11%), et de celle d’anciens chefs d’entreprise salariés (de 7 % à 9%)
Un ratio de femmes d’1 pour 3 inchangé
Force est de constater que les hommes créateurs d’entreprise sont plus nombreux que les femmes. Que ce soit en 2010 ou en 2014, les femmes ne représentent que 29% des créateurs. A noter, dans le secteur de la santé humaine et de l’action sociale, et dans les services aux particuliers, près de la moitié des créateurs sont des créatrices.
Des créateurs plus expérimentés
En 2014, 64 % des nouveaux entrepreneurs créent une entreprise qui correspond à leur métier principal, contre 60 % en 2010. Ils sont 44 % à avoir plus de 10 ans d’expérience dans leur secteur, contre 33 % en 2010. Par contre, dans les transports et l’entreposage, 35 % n’ont aucune expérience.
L’Insee relève en outre que les créateurs de 2014 sont un peu plus diplômés qu’en 2010 : 21 % sont en effet titulaires d’un diplôme supérieur ou égal à la licence, contre 19 % en 2010. Mais sur ce point, La Réunion est tout de même bien en-dessous du niveau national de 31 %.
Par ailleurs, en 2014, un tiers des créateurs d’entreprise sont âgés de 30 à 39 ans, mais il y a de plus en plus de créateurs âgés, ce qui reflète le vieillissement de la population active (21 % ont 50 ans ou plus, contre 15 % en 2010).
Des projets plus modestes
De plus en plus de créateurs d’entreprise démarrent leur projet avec des petits moyens, rapporte l’Insee : ils sont ainsi 58 % à s’être lancés dans leur projet avec moins de 8 000 euros (contre 49 % en 2010).
En outre, 32 % des projets sont initiés avec moins de 2 000 euros (20 % en 2010) et en 2014, les trois quarts des créateurs n’ont fait appel à aucune source de financement extérieure (contre la moitié en 2010).
Les créateurs sont aussi moins nombreux à bénéficier de dispositifs d’aides publiques : 31 % contre 49 % en 2010. L’aide aux chômeurs créateur ou repreneurs d’entreprise (Accre) est la plus utilisée par les nouveaux entrepreneurs (16 %). Les aides sans conditions vis-à-vis de la situation dans l’emploi des créateurs, telles que les prêts à la création d’entreprise ou les aides liées à l’innovation, sont très peu utilisées. Par ailleurs, seuls 8 % des créateurs d’entreprises réunionnais déclarent s’appuyer sur des exonérations de cotisation ou d’impôts. Seuls 4 % bénéficient du Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (Narce) et 1,4 % ont recours aux aides locales ou régionales.
Des créateurs d’entreprises autonomes
Près de trois quarts des créateurs sont l’unique dirigeant de leur entreprise, souligne l’Insee. Ils ne sont que 5 % à être franchisés ou liés à une autre entreprise en tant que concession, agent de marque, chaîne ou coopérative.
Néanmoins, 60% des nouvelles entreprises font appel à d’autres, pour des services de comptabilité ou de publicité essentiellement. À La Réunion, le recours des nouvelles entreprises à des services extérieurs est de plus en plus fréquent.
80% des nouvelles entreprises n’emploient aucun salarié
Les créateurs emploient rarement des salariés au démarrage de leur activité. Ils ne sont que 17 % d’entre eux à le faire au moment de la création et 22 % au bout de six mois d’activité. Des chiffres un peu plus élevés qu’en 2010 (11 % au démarrage, 13 % au jour de l’enquête). Enfin, l’institut de sondage indique que les entreprises créées au premier semestre 2014 et toujours en activité en fin d’année emploient 1 420 salariés fin 2014.
Moins de créations dans le secteur du commerce
Le profil des entreprises créées a aussi évolué. Si un quart des entreprises créées et ayant une activité marchande (hors agriculture) ont une activité de commerce, ce secteur génère beaucoup moins de créations d’entreprises qu’il y a quatre ans.
Parallèlement, le poids d’autres secteurs augmente légèrement. C’est le cas des activités spécialisées, scientifiques et techniques, de la santé humaine et de l’action sociale ou encore des activités de services administratifs et de soutien.
La construction est le deuxième secteur d’activité créateur d’entreprises, avec un poids stable correspondant à 18 % des créations. Viennent ensuite l’hébergement et la restauration (9 %).