
L'Agence Régionale de Santé correspond à une restructuration administrative majeure. Si le grand public connaît encore mal ce nouveau sigle : ARS, il découvrira très rapidement que les champs de compétences de l'agence sont multiples et ont pour objet de mettre en œuvre l'ensemble de la politique régionale de santé. "L'idée c'est de sortir d'une logique de soins en pointillés pour aller vers un parcours de santé coordonné", a résumé Chantal de Singly, la responsable préfiguratrice de l'ARS Réunion-Mayotte.
Ainsi, dans l'agence, seront regroupés les acteurs actuels tels que les professions de santé, l'ambulatoire, l'hôpital, le médico-social, la prévention et la promotion de la santé ainsi que la veille et la sécurité sanitaires. "On va avoir une capacité d'actions plus grande en regroupant les financements, les équipes, les moyens", a expliqué Chantal De Singly. L'ARS formera donc un système intégré regroupant l'État et l'Assurance maladie. A titre d'exemple, la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales) fera partie de l'agence, de même que l'ARH (Agence Régionale Hospitalière).
Celle-ci a d'ailleurs souhaité rassurer ceux dont la décision gouvernementale de créer des ARS a suscité une véritable inquiétude pour leur secteur : "Nous serons une maison commune. Il manquait au système une cohésion et une collaboration entre les différents secteurs. J'assure que le médico-social est mis en vedette dans cette loi et je viens avec la conviction forte de le développer d'avantage. Il y a eu un débat sur la fongibilité des financements. Sachez que les crédits ne pourront être transférés que dans un seul sens, de l'hôpital vers le médico-social".
Les décisions seront prises par un conseil de surveillance présidée par le Préfet, Pierre-Henri Maccioni, et composé d'élus et d'usagers. Si l'ARS n'est pas mise sous tutelle du Préfet, en cas de gestion de crise, c'est à lui que reviendra la décision de mobiliser l'ensemble des ressources de l'ARS. "On est en train de préparer ensemble notre mode de fonctionnement. Il est important que l'on travaille main dans la main", a assuré Chantal de Singly.
Ce sont près de 450 employés, répartis entre la Réunion et Mayotte, qui travailleront à l'ARS. Si les locaux ne sont pas encore choisis, la loi prévoit l'ouverture de l'ensemble des ARS de France, soit 26, au 1er juillet. Présente dans notre Département depuis six semaines, Chantal De Singly souhaite mettre en place un calendrier de travail à compter du 2 avril et a dores et déjà rencontré divers acteurs locaux. "A chaque rencontre, je pose la question suivante : quelles sont, pour vous, les priorités en matière de santé à La Réunion ?" raconte la responsable de l'ARS. Car ce sont sur les priorités avancées de part et d'autres qu'elle envisage de "construire" la nouvelle agence.
Parmi les priorités évoquées pendant la conférence de presse, ont été citées le diabète, l'alcoolisme, la formation des professionnels de santé, la création du CHU ou encore les liens entre l'environnement et la santé (risques de maladies tropicales, problèmes d'eau...). "Ce qui m'a également frappé c'est qu'ici on fonctionne beaucoup en 'océan indien'", a ajouté Chantal de Singly expliquant "qu'il est d'autant plus important de travailler en collaboration avec les voisins, et en priorité avec Mayotte".
Parcours de Chantal De Singly
Entre 1991 et 2008, Chantal De Singly dirige plusieurs hôpitaux (hôpital universitaire Saint-Antoine, hôpital pédiatrique universitaire Armand Trousseau, hôpital Laennec) avant de devenir directrice entre 2008 et 2009 de l'Institut de Management de l'Ecole des Hautes Études de Santé Publique. En 2009, elle est missionnée par la Ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, sur les cadres hospitaliers.
Ainsi, dans l'agence, seront regroupés les acteurs actuels tels que les professions de santé, l'ambulatoire, l'hôpital, le médico-social, la prévention et la promotion de la santé ainsi que la veille et la sécurité sanitaires. "On va avoir une capacité d'actions plus grande en regroupant les financements, les équipes, les moyens", a expliqué Chantal De Singly. L'ARS formera donc un système intégré regroupant l'État et l'Assurance maladie. A titre d'exemple, la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales) fera partie de l'agence, de même que l'ARH (Agence Régionale Hospitalière).
Celle-ci a d'ailleurs souhaité rassurer ceux dont la décision gouvernementale de créer des ARS a suscité une véritable inquiétude pour leur secteur : "Nous serons une maison commune. Il manquait au système une cohésion et une collaboration entre les différents secteurs. J'assure que le médico-social est mis en vedette dans cette loi et je viens avec la conviction forte de le développer d'avantage. Il y a eu un débat sur la fongibilité des financements. Sachez que les crédits ne pourront être transférés que dans un seul sens, de l'hôpital vers le médico-social".
Les décisions seront prises par un conseil de surveillance présidée par le Préfet, Pierre-Henri Maccioni, et composé d'élus et d'usagers. Si l'ARS n'est pas mise sous tutelle du Préfet, en cas de gestion de crise, c'est à lui que reviendra la décision de mobiliser l'ensemble des ressources de l'ARS. "On est en train de préparer ensemble notre mode de fonctionnement. Il est important que l'on travaille main dans la main", a assuré Chantal de Singly.
Ce sont près de 450 employés, répartis entre la Réunion et Mayotte, qui travailleront à l'ARS. Si les locaux ne sont pas encore choisis, la loi prévoit l'ouverture de l'ensemble des ARS de France, soit 26, au 1er juillet. Présente dans notre Département depuis six semaines, Chantal De Singly souhaite mettre en place un calendrier de travail à compter du 2 avril et a dores et déjà rencontré divers acteurs locaux. "A chaque rencontre, je pose la question suivante : quelles sont, pour vous, les priorités en matière de santé à La Réunion ?" raconte la responsable de l'ARS. Car ce sont sur les priorités avancées de part et d'autres qu'elle envisage de "construire" la nouvelle agence.
Parmi les priorités évoquées pendant la conférence de presse, ont été citées le diabète, l'alcoolisme, la formation des professionnels de santé, la création du CHU ou encore les liens entre l'environnement et la santé (risques de maladies tropicales, problèmes d'eau...). "Ce qui m'a également frappé c'est qu'ici on fonctionne beaucoup en 'océan indien'", a ajouté Chantal de Singly expliquant "qu'il est d'autant plus important de travailler en collaboration avec les voisins, et en priorité avec Mayotte".
Parcours de Chantal De Singly
Entre 1991 et 2008, Chantal De Singly dirige plusieurs hôpitaux (hôpital universitaire Saint-Antoine, hôpital pédiatrique universitaire Armand Trousseau, hôpital Laennec) avant de devenir directrice entre 2008 et 2009 de l'Institut de Management de l'Ecole des Hautes Études de Santé Publique. En 2009, elle est missionnée par la Ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, sur les cadres hospitaliers.
