La robe noire avait supposé que dans les 54 autres, il aurait pu avoir du Doliprane, du lactose ou autre bicarbonate. Le conseil avait évoqué « une erreur de jeunesse », ne sachant pas forcément combien de jeunes adultes inconscients de la peine de prison qu’ils encourent débarquent à La Réunion, attirés par l’argent facile, et finissent derrière les barreaux.
« Erreur de jeunesse »
Le 14 novembre dernier, un chien renifleur avait marqué la jeune femme de 20 ans en provenance de Paris Orly par un vol Corsair. Elle avait reconnu transporter ce qu’elle pensait être de la marchandise illicite sans pour autant imaginer « que c’était de la drogue ». Le tout pour 1.000 euros cash au départ et 5.000 euros à la livraison à un second contact dont on enverrait la photo.
« C’est une erreur de jeunesse », a encore avancé la défense, exhortant la cour en cas de condamnation à choisir une peine sous surveillance électronique.
Autre question qui avait fait débat dans le prétoire, le fait qu’en première instance, les réquisitions écrites des douanes, absentes au premier procès, n’aient pas été reportées sur le jugement. Est-il alors possible de faire droit aux 102.300 euros d’amende réclamés en appel ? Quant à l’avocat général, il avait requis la même peine qu’en première instance : 3 ans de prison et une interdiction de séjour à La Réunion pendant 5 ans.
La cour vient de confirmer la peine de 3 ans.