Une jeunesse sudiste moins bien lotie? C’est en substance ce que le personnel de la Mission Locale Sud a dénoncé en pointant du doigt la répartition du financement de l’Etat entre les 4 Missions Locales de l’île. Loin de vouloir créer une opposition entre les secteurs, le personnel a souhaité réagir suite à la révélation, hier soir, des chiffres présentés à l’occasion de la Convention Pluriannuelle d’Objectif 2011.
Le financement de l’Etat pour la Réunion s’élève à 4,4 millions d’euros. La répartition sur les 4 missions locales de l’île est comme suit : 20% de la dotation pour l’Est, 24% pour le Nord, 28% pour l’Ouest et 28% pour le Sud. « Si l’on prend en compte les différents indicateurs, notre Mission nécessite 35% du financement. En 2010, nous étions 34 conseillers pour accompagner 11.700 jeunes« , explique l’un des portes-paroles, Pierre Cebelieu. Il faut noter que les jeunes sudistes représentent plus de 40% de la DEFM (Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois) jeunes de catégorie A alors qu’ils ne constituent qu’un tiers de la tranche d’âge de l’île.
Afin d’exposer ces revendications, 50 salariés sur 65 se sont mobilisés ce jour. Ce matin, une rencontre avec le directeur de la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) a permis de réelles avancées, si bien que dans l’après-midi, le dépôt de la motion à la Préfecture de Saint-Denis s’est déroulée dans une ambiance plutôt bon enfant et décontractée.
« Nous avons obtenu l’engagement d’une augmentation de 1% dans l’immédiat, soit environ 40.000 euros. Mais cela n’étant pas suffisant, la direction du travail a assuré que ce chiffre serait gonflé sur les trois ans à venir pour retrouver un niveau connu en 2010 dans le cadre du plan de relance. Enfin, un rééquilibrage entre les 4 missions devrait être étudié« , confie Pierre Cebelieu. Désormais, le personnel compte interpeller les 10 maires du Sud afin de les sensibiliser sur cette question.