À une époque où l’individualisme prend de plus en plus de place, Marlène Dijoux est un exemple de sacrifice pour le bien commun.
Aujourd’hui, cette distinction est la consécration du travail bien fait, au service des autres et de l’intérêt général.
Car, il faut le dire et le répéter, Marlène Dijoux a consacré sa vie aux autres.
Elle a toujours pensé à son prochain avant de penser à elle, et ce dévouement suscite une forte l’admiration.
Issue d’une famille d’ouvrier de 12 enfants, Marlène Dijouxa dû très tôt apprendre le don de soi et l’abnégation.
Elle s’est occupée de sa famille comme c’est la tradition dans les vieilles familles créoles.
Plus tard, dans ses premières années de jeune travailleuse, elle a été gouvernante chez une famille de Bourg en Bresse.
Un métier très exigeant qui demande de la disponibilité 24h/24h. Elle a également exercé plusieurs métiers, comme celui de vendeuse ou d’assistante familiale. Mais, par-dessus tout, ce qui a permis son ascension sociale, c’est l’école de la République.
Très tôt, elle s’intéresse à la lecture à l’école publique de Terrain Fleury. Cette passion dévorante ne la quittera plus et sera payante puisqu’elle travaillera pendant vingt ans dans différentes librairies, au Tampon et à Saint-Pierre.
Je l’ai dit, précédemment, Marlène Dijoux a toujours fait don de soi.
La meilleure preuve ce sont les vingt ans d’actions en qualité d’assistante familiale dont elle obtient le diplôme d’État en 2008.
Pendant vingt ans, elle a accueilli chez elle, 22 enfants. Elle a permis à 22 enfants de devenir des adultes à part entière, en les accompagnant dans leur souffrance, leurs joies. Elle leur a donné toute l’affection et le cadre psychologique nécessaire à l’épanouissement.
Plus encore, pendant dix ans, son action syndicale au sein de la CFDT, a permis aujourd’hui, aux assistants familiaux d’avoir une reconnaissance, un diplôme d’État, un salaire, des références et des prérequis.
Marlène Dijoux est également une ancienne élue du Tampon.
Syndicaliste, travailleuse, élue, Marlène Dijouxest une mère de famille exemplaire, par son courage et sa ténacité.
Marlène a été à l’avant-garde de nombreux combats. Parmi ceux-ci, son combat contre la violence routière.
En 1998, elle crée et préside la Ligue Contre la Violence Routière, après avoir vécu un drame familial en 1995, et après avoir côtoyé de près les difficultés et le parcours du combattant d’une victime de la route. Depuis 18 ans, elle assiste les victimes et leur famille après un accident de la route.
Elle apporte une écoute aux familles qui ont perdu un des leurs dans un accident.
Elle les accompagne dans leurs démarches administratives et juridiques.
Elle prépare avec eux les audiences pour obtenir réparation du préjudice subi.
Les accidents de la route sont un phénomène de société qui touche tout le monde.
Un accident arrive sans qu’on s’y attend et bouleverse la vie de toute une famille et des proches d’une victime. Le choc d’un accident n’est que le début d’un long chemin de croix qui ne soulagera jamais la douleur, ni physique, ni morale.
Pourtant, les actions de la Ligue Contre la Violence Routière sont indispensables pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes au danger d’une conduite imprudente.
C’est en ce sens que Marlène DIJOUX fait de la prévention dans les écoles, les collèges, les lycées, les CFA, les comités d’entreprise.
Elle travaille en collaboration avec l’État, les Communes, ou les Associations.
Un travail inlassable où chaque individu conscient et averti est une vie de sauvée.
Marlène, tu as donné de ton temps de façon désintéressée, pour l’intérêt général.
Tu as donné de ton temps à des enfants pour qu’ils se reconstruisent.
Tu as donné de ton temps à des familles victimes d’accidents pour qu’elles se reconstruisent.
Tu as donné de ton temps comme élue pour construire le Tampon.
Marlène, tu as posé ta pierre à la construction de l’édifice de l’humanité, et à ce titre, nous te rendons hommage.