« On s’est montré responsables pendant un mois (en référence au mois de décembre) », débute Patrick Hoarau, secrétaire général CGTR chez EDF, qui parle également au nom de la Séchilienne-Sidec. Une manière de rappeler à leur direction que malgré le passage à la nouvelle année, leur principale revendication, elle, n’a pas bougé d’un iota.
Au cœur du problème selon Joël Didat, délégué syndical à Bois Rouge, le fameux statut IEG (pour Industrie Électrique et Gazière).
Que dit ce statut ? Cette disposition interne (appelée « PERS 684 ») se base sur l’article 14 du « statut national des personnels Industrie Électrique et Gazière » IEG qui stipule que « les agents en service dans les territoires d’Outre-mer doivent bénéficier de l’intégralité des indemnités coloniales applicables aux fonctionnaires de l’État dans les mêmes territoires ».
Passer de 25 à 55% de majoration ?
Autrement dit, le syndicat demande un alignement des indemnités « spéciale DOM », censées compenser le différentiel du coût de la vie en Outre-mer, actuellement égales à 25% pour les agents EDF et assimilés, à hauteur de ce qui se pratique pour les fonctionnaires d’État, c’est-à-dire entre 40 et 55%.
Ce mouvement des employés de la Séchilienne-Sidec (90% débrayent selon les syndicats joints ce matin), est repris à l’identique par les « collègues de Guadeloupe », rappelle Patrick Hoarau. Une mobilisation, après la trêve de fin d’année, pour rappeler à leur direction que les négociations de branches qui devaient s’ouvrir justement début janvier ne se fera pas sans eux.