Tout le monde l’aura compris, cette rentrée 2012/2013 est une bataille de chiffres. Comme beaucoup d’autres communes, celle de la Possession rappelle cet après-midi avoir été surprise par la réduction des contrats aidés.
« Chaque année c’est pareil, nous sommes prévenus à la dernière minute », se dédouane Anise Julie, adjointe en charge des affaires scolaires. « Nous nous étions basés sur les chiffres précédents et ce n’est que récemment que nous avons constaté la réduction », se défend-elle.
Il faut dire que l’argument est nécessaire devant le mécontentement des parents, certains quant à eux que les mairies étaient au courant depuis des mois. « Absolument pas », rétorque l’élue de la Possession.
Un premier exemple chiffré : au premier semestre, tous contrats aidés confondus, la ville pouvait puiser dans un réservoir de 202 contrats (133 affectés à la ville, 23 au CCAS, 46 à la caisse scolaire). A la rentrée 2012, cette manne a réduit d’un tiers : 130 contrats uniquement sont à disposition.
Dans ces conditions, la rentrée à marche forcée de ce lundi s’est faite a minima. Anise Julie évoque la réduction des activités périscolaires. Les services municipaux se sont activés ce vendredi et ce samedi pour assurer le coup.
« Nous y travaillons ardemment »
« Un ATSEM a pu être mobilisé par petite section et par moyenne section, assure-t-elle, mais pas dans les grandes sections ». Dans ce cas précis, l’ATSEM de moyenne section dépasse son rayon d’action en allant chez les grands. Le système D en somme.
Mais d’où viennent ces encadrants appelés de dernière minute ? Ils ont été piochés dans d’autres réservoirs des services municipaux. Anise Julie évoque pêle-mêle les services « sport, environnement, ou encore du personnel possédant un BAFA* » comme roues de secours ». Pour avoir une idée du différentiel entre contrats alloués et ceux espérés par la commune, l’élue fait parler les chiffres : « Nous avons 28 ATSEM permanents, il nous en aurait fallu autant, soit 27 contrats aidés supplémentaires ».
« Notre priorité va à la sécurité des enfants mais les activités périscolaires vont, forcément, pâtir de ce manque. Je pense à l’accueil des enfants, à leur surveillance, aux mercredis jeunesse, à la garde. Ces dernières activités sont en stand by mais nous y travaillons ardemment, au moins pour le périscolaire », précise l’élue. Assez pour rassurer les parents ?
La Possession compte 26 écoles (maternelles et primaires confondues), dont une toute nouvelle inaugurée cette rentrée, et doit gérer 4.371 enfants en tout, 1.633 en maternelles et 2.738 chez les primaires.
*brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur